Réduire les émissions de polluants, optimiser la mobilité des salariés, optimiser les transports de marchandises, optimiser les transports de voyageurs, intervenir sur un site pollué, réduire le coût des déchets...
La réduction constitue la deuxième étape de la contribution à la neutralité carbone. À la fois contrainte imposée par l’effort de décarbonation et opportunité de renforcer les performances globales, la diminution effective des émissions de gaz à effet de serre représente assurément le point d’étape le plus important de la démarche bas-carbone des entreprises. Si cet exercice est négligé, il peut être révélateur d’une politique environnementale précipitée et peu aboutie. Lorsque au contraire, et suite à une étude détaillée des postes d’émission, le levier de réduction est considéré comme central, il devient le témoin d’une réflexion climatique qui aura été pensée et entièrement intégrée à la chaîne de valeur de l’entreprise.Bien sûr, la nature des leviers de réduction des émissions sur lesquels doivent pouvoir s’appuyer les entreprises reste spécifique à leur domaine d’activité. Raison pour laquelle Capitaine Carbone a décidé de dédier des articles de fond à une activité professionnelle de chaque grand secteur : Primaire, Secondaire et Tertiaire. Le but de ces pages est de réaliser un tour d’horizon des solutions et actions, présentes et futures, qui s’offrent et s’offriront à ces secteurs pour réduire leur impact sur l’environnement et décarboner directement leur production de biens et de services.
Réduire l’empreinte carbone en entreprise :
Les émissions des gaz à effet de serre du secteur tertiaire ont à peine baissé d’un pourcent en 28 ans. Trop souvent négligée au profit de l’agriculture et l’industrie, la place qu’occupent les services au sein du bilan GES national n’est pourtant pas à sous-estimer, représentant quasiment un quart des rejets du secteur productif de la France. Avec l’essor du numérique, et la part majeure que prennent les déplacements dans l’empreinte carbone, que ce soit à travers les trajets domicile-bureau des employés ou le transport de marchandises (scope 3), chaque geste peut amener à une décrue rapide de l’impact climatique. Le succès de la transition écologique du secteur tertiaire dépendra donc à coup sûr de la volonté des entreprises à s’engager, à travers des mesures de sobriété et d’efficacité énergétique, de gestion des déchets et de réduction des trajets.
Réduire l’empreinte carbone du secteur agricole :
L’agriculture représente le deuxième poste d’émissions de gaz à effet de serre en France avec 85 mégatonnes d’éqCO2 rejetées par an soit 19% du total national d’après les donnés du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Cette empreinte carbone provient essentiellement de deux activités : l’élevage et les cultures. La stratégie climat de la filière doit donc avoir pour objectifs de réduire l’impact des engrais azotés, de la fermentation entérique ou encore de la gestion des effluents en développant des procédés respectueux du climat. Mais elle doit également pouvoir neutraliser les externalités négatives liées à la dégradation des écosystèmes.
Réduire l’empreinte carbone du secteur industriel :
L’enjeu derrière la réduction des émissions du secteur industriel est double. D’une part, constituant une filière à part entière, l’industrie se doit de décarboner ses propres activités. Pour ce faire, elle mise notamment sur le développement de nouveaux vecteurs d’énergie comme l’hydrogène mais aussi sur l’intensification de sources déjà présentes comme l’électricité. D’autre part, à travers la transformation de matières premières en divers matériaux et produits de consommation, l’industrie représente également la clé de voûte de la transition énergétique et écologique des autres secteurs économiques de la France, des transports à l’agriculture en passant par le numérique. Elle a donc à cet égard une lourde responsabilité et se doit d’engager un projet transformatif global.
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