Additionnalité
un éco-projet rattaché à une démarche de compensation carbone est considéré comme additionnel s’il ne peut avoir lieu sans ce mécanisme de compensation.
Actif carbone
Un actif carbone englobe tous les actifs financiers d’une entreprise adossés aux émissions de GES sous forme de quotas ou de crédits carbone.
Budget carbone
Un budget carbone est un quota d’émissions où des émissions acceptables représentent la limite supérieure des émissions de dioxyde de carbone total qui permettraient de rester en dessous d’une température moyenne mondiale définie.
CO2
Formule chimique du dioxyde de carbone, un gaz qui se trouve naturellement dans l’atmopshère et contribue à l’effet de serre.
Carbone forestier
Le carbone forestier fait notion au carbone stocké dans la biomasse. Un arbre est un formidable puits de carbone qui séquestre le CO2 durant toute sa croissance et au fil des années. Sa capacité de stockage dépendra de son essence, de son âge, de sa taille et de son diamètre.
Compensation carbone
La compensation carbone consiste à financer un éco-projet via l’achat de crédits carbone permettant d’éviter l’émission de gaz à effet de serre. Un crédit carbone correspond à une tonne de GES évitée grâce à cet éco-projet.
Compensation carbone volontaire
La compensation carbone volontaire permet à un particulier ou une entreprise, non soumis à une réglementation obligatoire, d’acheter de manière volontaire des crédits carbone pour contrebalancer ses propres émissions de CO2.
Contribution à la neutralité carbone mondiale
La contribution à la neutralité carbone mondiale, est la démarche globale de toute organisation qui souhaite participer à la lutte contre le dérèglement climatique, en opérant une transition vers sa propre neutralité carbone, c’est-à-dire, en évaluant ses émissions de GES, pour les réduire, puis le cas échéant compenser ses émissions résiduelles.
Crédit carbone
Sur le marché du carbone, un crédit carbone est exprimé en tonne d’équivalent CO2 dont l’émission a pu être évitée grâce à un éco-projet mené à bien dans une partie du monde. Il existe deux types de crédits carbone : les crédits « ex ante », qui correspondent à des émissions qui vont être évitées et les crédits « ex post », propres aux économies déjà réalisées.
Développeur de projet
Le développeur de projet met en œuvre le projet, le mène à bien durant tout son cycle jusqu’à sa vérification et sa validation.
Émissions réduites
Il s’agit d’une réduction mesurée ou estimée des émissions de GES associées à nos activités au moyen d’un changement dans nos choix de consommation et de production. Chaque acteur de la compensation carbone – public, privé, organisation, territoire et entreprise – peut s’engager à réduire ses émissions de gaz à effet de serre en modifiant ses modes de consommation (alimentation, habitat, transport, énergie) ou de production (énergie, industrie, importations / exportations, etc.) en réduisant notamment les énergies fossiles. Les émissions de GES réduites sont considérées dans la comptabilité carbone des entreprises et peuvent même provenir d’investissements par les entreprises en dehors de leur périmètre de suivi.
Émission de GES évitées
Il s’agit d’une projection d’émissions de GES qui ont pu être évitées par rapport à un scénario de référence. Des solutions bas-carbone peuvent par exemple être appliquées pour éviter des émissions de GES. Ces émissions de GES évitées ne peuvent en revanche pas être comptabilisées par l’entreprise pour démonter sa neutralité carbone.
Empreinte carbone
Mesure de la quantité de CO2 émise par un bien, un service ou une personne. Par exemple, l’empreinte carbone d’une paire de chaussures de running est comprise entre 11,3 et 16,7 kg de CO2.
Équivalent CO2
Certains gaz à effet de serre émettent plus que d’autres. Pour comparer ces différences plus facilement, une unité de mesure qui prend en compte l’ensemble des GES a été créée : l’équivalent CO2 (éqCO2).
GES
GES est l’acronyme de « Gaz à Effet de Serre ». Ces gaz bloquent les infrarouges solaires renvoyés par la surface terrestre. Si certains d’entre eux sont naturellement présents dans l’atmosphère, leur concentration est augmentée de façon inquiétante par l’activité de l’Homme.
Greenwashing
Le Greenwashing est un procédé de communication et de marketing utilisé par une entreprise pour s’habiller d’une image écoresponsable trompeuse. Appelé également verdissage ou écoblanchiment, le Greenwashing est à mille lieues des valeurs du Capitaine Carbone. Cette méthode séduit malheureusement quelques adeptes et porte préjudice aux structures qui s’engagent réellement dans des démarches de RSE et de développement durable. Ces entreprises verdissent leur image et ternissent un bien réel et formidable élan collectif. Elles sont, fort heureusement, traquées et sanctionnées. Pour ne pas vous faire piéger, consulter le Guide Anti-greenwashing de l’ADEME.
Marché réglementé
Ce marché de conformité repose sur le Protocole de Kyoto. Seuls les pays soumis à des objectifs de réduction sont concernés par ce marché animé par deux types d’actifs carbone : les quotas et les crédits carbone.
Marché volontaire
Pour soutenir le marché réglementaire, le marché volontaire engage d’autres acteurs qui souhaitent contribuer volontairement à la neutralité carbone mondiale, en réduisant leur émissions de gaz à effet de serre et en finançant des projets de puits de carbone pour contrebalancer leur émissions incompressibles.
Mécanisme de développement propre (MDP)
Le MDP a été initié par le protocole de Kyoto. Il autorise les pays industrialisés à financer des projets qui permettent d’éviter les émissions de GES dans un pays en développement. Le Deal est que l’investisseur reçoive autant de crédits carbone qu’il a permis d’éviter de tonne équivalent CO2 en soutenant un éco-projet.
Méthodologie
La méthodologie est la méthode de calcul d’économie de GES obtenu par un éco-projet. Elle indique les quantités de GES prévisibles dans le scénario de référence et le calcul des réductions engendrées par l’éco-projet. Un développeur de projet peut utiliser une méthodologie existante ou en développer une nouvelle en la faisant si possible approuver par un tiers.
Monitoring
Le monitoring est le système de suivi de projet de compensation carbone. Elle repose sur l’ensemble des mesures dédiées à évaluer et à vérifier les réductions d’émissions de GES. Le porteur de projet est responsable de ce suivi de projet.
Neutralité carbone
En climatologie et en matière de politique climatique, la neutralité carbone à l’intérieur d’un périmètre donné, est un état d’équilibre à atteindre entre les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine et leur retrait de l’atmosphère par l’homme ou de son fait.
Période d’accréditation
Estimée à 7 ans minimum et renouvelable, cette période d’accréditation est la durée durant laquelle un projet de compensation carbone génère des crédits carbone.
Phase de certification
Après vérification par un auditeur que l’éco-projet a bien permis d’éviter l’émission de GES, une certification est délivrée à l’entreprise pour qu’elle puisse obtenir des crédits carbone.
Porteur de projet
Le porteur de projet supporte le risque financier. Il est à l’initiative du projet et le conduit dans toutes ses étapes. C’est aussi le propriétaire des crédits carbone. Il peut s’appuyer sur un développeur de projet pour en faciliter sa mise en œuvre.
Pouvoir du Réchauffement Global (PRG)
Puisque chaque gaz à effet de serre réchauffe plus ou moins l’atmosphère, on parle de pouvoir global.
Les GES retenus par le protocole de Kyoto (CO2, N2 O, CH4, PFC, HFC et SF6) possèdent des pouvoirs de réchauffement différents.
Projet de compensation
Un projet de compensation permet d’éviter l’émission de GES par rapport à un scénario de référence. Le projet génère autant de crédits carbone qu’il a permis d’éviter de tonnnes d’équivalent CO2.
Protocole de Kyoto
Signé en 1997 et actif depuis 2001, il est le premier accord mondial qui fixe des objectifs quantifiés de réduction d’émissions de gaz à effet de serre.
Puits de carbone
Il s’agit de réservoirs naturels ou artificiels qui sont dédiés à absorber du carbone présent dans la biosphère. Les puits de carbone contribuent ainsi à influencer positivement le climat. Les océans sont les plus importants puits de carbones, mais les sols et les forêts jouent aussi un rôle précieux. Les puits de carbone artificiels s’appuient sur des technologies permettant d’extraire du carbone de l’atmosphère.
Quotas d’émissions (UQA)
Un Quota d’émission (Unité de Quantités Attribuées) correspond au droit d’émettre une tonne d’équivalent CO2.
Scénario de référence
Ce scénario correspond à la quantité de GES qui aurait été émise en l’absence d’un éco-projet. On peut aussi appeler ce scénario une « Baseline ».
Scopes de suivi d’émissions de GES
– La SCOPE 1 – ou émissions directes de GES – concerne les émissions de GES d’origine énergétique (provenant des installations fixes ou mobiles) et d’origine non énergétique (fluide frigorigène, fertilisation azotée) situées à l’intérieur du périmètre organisationnel.
– La SCOPE 2 – ou émissions indirectes de GES – concerne les émissions de GES liées à la production d’électricité, de chaleur et de vapeur importée et consommée par l’entreprise ou le territoire.
– La SCOPE 3 – ou autres émissions indirectes – concerne les émissions indirectes de GES non comptabilisées dans la scope 2 en lien avec les activités de l’entreprise ou du territoire, mais provenant de sources de GES appartenant à d’autres organisations ou territoires (ou alors contrôlées par eux).
Science-based Tardet (SBT)
C’est l’objectif de réduction d’émissions de GES compatible avec la trajectoire 2 °C mondiale préconisée par la science. Cet objectif concerne les entreprises. Cette initiative volontaire des Science-based targets (SBTs) permet à chaque organisation d’établir un objectif de réduction de ses émissions de GES à hauteur du défi climatique et en cohérence avec les préconisations scientifiques.
Séquestration
Ce terme fait référence à la séquestration biologique, la capacité à confiner du carbone dans un réservoir naturel ou puits de carbone (forêts, océans, sols). Les notions de captage et de stockage du carbone reposent en revanche sur un procédé technologique qui consiste à extaire le CO2 émis dans l’atmosphère pour l’emprisonner dans un réservoir naturel ou artificiel.
Trajectoire 2 °C
C’est le chemin annuel à parcourir pour réduire les émissions de GES et respecter son budget carbone jusqu’en 2050. Pour les entreprises, cette trajectoire dite “2 °C” est l’une des approches les plus largement utilisées. C’est aussi la plus compatible avec l’initiative SBT.
Validation
La validation permet d’officialiser un projet de décarbonation. Elle s’effectue par un auditeur indépendant, garant d’un regard objectif et neutre sur un éco-projet.
VER (Unité de réduction d’émissions vérifiées)
Un VER correspond à un crédit carbone généré sur un projet respectant un standard du marché volontaire. Les crédits VER ne sont destinés qu’au marché volontaire.
Vérification
La vérification précède la certification des réductions d’émissions. Elle correspond à la phase d’inspection approuvant que les réductions sont bien réelles et conformes au plan de suivi du projet. Là encore, le regard d’un auditeur indépendant garantit la légitimité de l’éco-projet.
Zéro émission nette
Cet objectif nous engage à réduire drastiquement nos émissions de GES en nous rapprochant le plus possible de zéro et à compenser les émissions résiduelles par l’élimination et/ou la séquestration d’une quantité équivalente dans des puits de carbone (forêts, mangrove, océans, zones humides, sols, etc.).
1,5°C
Les États signataires de l’Accord de Paris se sont engagés à stabiliser le réchauffement climatique « nettement en dessous » de 2°C d’ici à 2100, tout en redoublant d’efforts pour le limiter à 1,5 °C.