Tout savoir sur ces entreprises engagées dans la sensibilisation à la protection de l’environnement
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Tout savoir sur ces entreprises engagées dans la sensibilisation à la protection de l’environnement

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En 2017, un rapport du Carbon Disclosure Project (CDP), indiquait que 100 entreprises étaient responsables de 71% du réchauffement climatique. Si ce rapport a eu pour effet de recentrer les discussions autour de la responsabilité sociétale des entreprises, il met également en exergue qu’au-delà de faire partie du problème, les entreprises (de toutes tailles confondues) représentent une partie de la solution. Elles ont le pouvoir de prendre des mesures concrètes plus rapidement que les États, avec parfois plus d’impact sur notre société. Elles peuvent facilement décider d’investir dans des technologies propres, améliorer l'efficacité énergétique de leurs bâtiments, et réduire leur dépendance aux énergies fossiles. Mais avant de pouvoir emprunter cette voie, encore faut-il que les dirigeants d’entreprises comprennent les enjeux d’un tel engagement, s’entourent de bons conseillers et s’inspirent d’autres sociétés plus avancées sur ce chemin de la contribution à la neutralité carbone.

Pourquoi contribuer à la neutralité carbone en tant qu’entreprise ?

Photo de Malena Gonzalez Serena sur Unsplash

Avant d’évoquer plus en détails, avec quels partenaires et comment mener une politique bas-carbone au sein d’une démarche globale RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise), revenons sur pourquoi il est essentiel et dans l’intérêt général de mettre en place une telle démarche. 

En préambule, il paraît important d’être clair sur le fait que, non, les entreprises ne sont pas (encore) obligées de lier les enjeux sociaux et environnementaux de leur activité à ceux de la société. Comme le stipule l’article 1833 du code civil : « Toute société doit avoir un objet licite et être constituée dans l’intérêt commun des associés. La société est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité. ». Ici, il n’est pas question pour l’entreprise de prendre en compte les enjeux sociaux et environnementaux de la Société avec un grand S, mais plutôt ceux de son activité. En revanche, la loi NRE (Nouvelles Régulations Économiques de 2001) évoluant sous le titre de loi Grenelle II en 2014, oblige (toujours sans sanction) les plus grandes entreprises* à déclarer, au travers d’un reporting (ou reportage en français) extra-financier, des données sur l’impact de son activité sur l’environnement dans lequel elle se trouve. Concrètement, cela concerne la déclaration de données sociales, sociétales et environnementales, de quoi récolter une mauvaise presse pour celles qui font passer leurs bénéfices personnels avant ceux de la société.1

Les grandes entreprises sont donc contraintes de communiquer sur leurs impacts sociaux et environnementaux. Mais qu’en est-il des TPE/PME ? Sont-elles les grandes oubliées des lois pro-environnementales ?

Même si ces dernières n’ont pas d’obligations réglementaires directes, il existe aujourd’hui une loi sur le devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre qui pourrait indirectement les concerner. Promulgée en 2017, cette loi oblige les multinationales à publier un plan de vigilance dans lequel elles indiquent s’assurer de la conformité de leurs filiales et sous-traitants (potentiellement TPE/PME) en matière de protection de l’environnement et de droits humains. Indirectement et dans certains schémas de production, la RSE devient l’affaire des petites entreprises. De plus, adopter une démarche RSE complète et transparente dès aujourd’hui, c’est s’assurer d’être demain en règle vis-à-vis des lois, décrets et ordonnances à venir. Au-delà du cadre réglementaire, prendre en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité au sein de la société, c’est investir en l’avenir surtout lorsqu’on sait que le réchauffement climatique pourrait coûter près de 1000 milliards de dollars aux 200 plus grandes entreprises cotées en bourse sur les 5 prochaines années.2

Pour en savoir plus sur les intérêts d’une politique RSE pour les petites et moyennes entreprises rendez-vous sur cet article du Capitaine

* Pour toute société cotée : 20 millions d’euros pour le total du bilan ou 40 millions d’euros pour le montant net du chiffre d’affaires et 500 pour le nombre moyen de salariés employés au cours de l’exercice. Ainsi que toute société non cotée : 100 millions d’euros pour le total du bilan ou le montant net du chiffre d’affaires et 500 pour le nombre moyen de salariés.

Coup d’œil sur ces entreprises et groupements d’entreprises engagées dans la sensibilisation à la protection de l’environnement

Une fois conscient de l’importance de contribuer à la protection de l’environnement au travers d’une démarche RSE, comment s’y prendre et se faire accompagner sur la bonne voie ? Pour vous aider, le Capitaine vous présente une liste non-exhaustive d’entreprises et de groupements d’entreprises françaises de conseils et de sensibilisation orientées climat et environnement. Bilan carbone, parcours de sensibilisation, rapport RSE, partage d’expérience, ces acteurs se sont donnés pour missions de sensibiliser les entreprises aux enjeux environnementaux et jouent un rôle important dans la promotion de pratiques plus durables en France.

  • ABC : impossible de commencer cette liste sans mentionner l’Association pour la transition Bas Carbone. Créée en 2011, par l’ADEME et l’APCC, l’ABC offre aux organisations et aux citoyens des outils et des méthodes pour les aider à réussir dans la définition et dans la mise en œuvre de leur stratégie de réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES). En rassemblant plus de 400 organisations engagées pour l’environnement, elle encourage une communauté d’acteurs à se mobiliser sur les défis de la transition vers une économie à faible émission. À travers ses missions et services (Le logiciel Bilan carbone +, le Système de management des gaz à effet de serre SM-GES), l’association vise à mobiliser et à former autant d’acteurs que possible (organisations et citoyens) sur les enjeux de la lutte contre le changement climatique. Pour en savoir davantage : Accélérer la transition de son entreprise : quels leviers d’action ?
  • L’alliance Green IT : l’Alliance Green IT ou AGIT, est une initiative collective fondée en 2011 visant à promouvoir l’utilisation durable et responsable des technologies de l’information et de la communication (TIC). Elle regroupe des entreprises, des organisations et des experts engagés dans la réduction de l’empreinte environnementale du secteur des technologies numériques. L’objectif principal de l’AGIT est de sensibiliser et d’accompagner les acteurs du numérique dans la mise en œuvre de pratiques écologiques. Pour cela, l’association organise des ateliers de travail et produit régulièrement du contenu couvrant divers sujets liés au Green IT, tels que l’obsolescence programmée, l’écoconception des services numériques, les impacts du cloud, l’efficacité énergétique des data centers et la sensibilisation du grand public aux gestes écologiques au quotidien.
  • La Convention des Entreprises pour le Climat : né d’un constat, celui d’agir urgemment dans la lutte contre le réchauffement climatique, la CEC a pour mission d’inspirer et d’engager les décideurs économiques de tout l’hexagone dans cette lutte. En mobilisant tous les secteurs économiques et les territoires, la CEC entend montrer ce que le pays peut accomplir lorsque les différentes énergies et industries convergent vers un objectif commun.
  • La communauté du Coq Vert : après le coq bleu pour l’industrie, le rouge pour la French Tech et l’orange pour la French Touch voici maintenant le Coq vert. La communauté du Coq vert rassemble et met en relation des réseaux d’entrepreneurs locaux engagés dans la transition écologique. Les membres de cette communauté s’engagent à agir pour limiter les effets du changement climatiques en considérant la transition écologique comme une nécessité pour assurer la durabilité de leur entreprise. Pour cela, ils n’hésitent pas à mettre en place une stratégie qui contribue de manière significative à la protection et à la préservation de la biodiversité, à la transition vers une économie circulaire, à l’adaptation au changement climatique, à la prévention de la pollution ainsi qu’à l’utilisation durable des ressources naturelles.Novethic : Novethic est un centre de recherche spécialisé dans la finance durable. Créée en 2001, Novethic est une filiale de la Caisse des Dépôts, une institution financière publique française. Son objectif est de promouvoir la transition vers une économie plus durable en fournissant des informations, des analyses et des outils aux professionnels de la finance, aux entreprises et aux investisseurs. Novethic propose une gamme de services et de produits, tels que des actualités, des études de marché, des indices ESG (Environnement, Social, Gouvernance), des formations et des événements. Elle se concentre sur des sujets tels que l’investissement responsable, les critères ESG, la gestion des risques environnementaux et sociaux, ainsi que les enjeux liés au développement durable. En tant que plateforme reconnue, Novethic joue un rôle clé dans la diffusion d’informations et dans la promotion de pratiques financières responsables, contribuant ainsi à la transition de notre société vers une économie plus durable et socialement responsable.
  • Novethic : Novethic est un centre de recherche spécialisé dans la finance durable. Créée en 2001, Novethic est une filiale de la Caisse des Dépôts, une institution financière publique française. Son objectif est de promouvoir la transition vers une économie plus durable en fournissant des informations, des analyses et des outils aux professionnels de la finance, aux entreprises et aux investisseurs. Novethic propose une gamme de services et de produits, tels que des actualités, des études de marché, des indices ESG (Environnement, Social, Gouvernance), des formations et des événements. Elle se concentre sur des sujets tels que l’investissement responsable, les critères ESG, la gestion des risques environnementaux et sociaux, ainsi que les enjeux liés au développement durable. En tant que plateforme reconnue, Novethic joue un rôle clé dans la diffusion d’informations et dans la promotion de pratiques financières responsables, contribuant ainsi à la transition de notre société vers une économie plus durable et socialement responsable.
  • L’Institut National de l’Économie Circulaire (INEC) : l’INEC a pour objectif de favoriser et d’accélérer le développement de l’économie circulaire par le biais d’une approche collaborative. En tant qu’organisme multi-acteurs, il regroupe plus de 200 membres publics comme privés tels que des entreprises, des fédérations, des collectivités, des institutions, des associations, des ONG et des universités. La diversité de ses membres permet de prendre en compte de manière holistique les dimensions économiques, sociales et environnementales de l’économie circulaire. Son rôle est de sensibiliser de partager les connaissances, d’identifier les bonnes pratiques et de catalyser les initiatives visant à transformer les modèles économiques vers une approche circulaire et durable.
  • MB Stratégy : après avoir observé que de nombreuses entreprises sont déjà très engagées en faveur de l’environnement, mais qu’elles éprouvent des difficultés à communiquer sur leurs actions de peur d’être mal comprises(greenwashing) MB Stratégy vient leur fournir des conseils simples et pragmatiques en organisant des ateliers éco-citoyens visant à changer les comportements au sein des entreprises. La start-up a également développé un compteur de déchets sauvages qui permet de comptabiliser sous la forme d’une application mobile, les quantités de déchets sauvages ramassés dans la nature.
  • Entrepreneurs pour la Planète (EPLP) : EPLP est une association qui réunit des entrepreneurs français engagés en faveur de la transition écologique. Elle vise à sensibiliser les entrepreneurs aux enjeux environnementaux et à les accompagner dans le développement de projets durables. De l’éveil à l’action, EPLP accompagne les porteurs de projet à impact dans une logique de synergie des connaissances des enjeux environnementaux avec le savoir-faire entrepreunarial. 
  • Entreprises engagées : Entreprises engagées est un cabinet de conseil spécialisé dans l’accompagnement des entreprises pour leur engagement sociétal. Le cabinet offre aux TPE/PME et ETI la possibilité d’élaborer leur stratégie d’engagement et de mobiliser leurs équipes autour d’un projet d’entreprise porteur de sens. Pour cela, l’entreprise propose à ses clients la possibilité d’élaborer une stratégie RSE complète avec à la clé, les labels B Corp et Engagé RSE.
  • 100 leaders pour la planète : lancé en mars 2022, 100 Leaders pour la Planète est un organisme de formation certifié Qualiopi, spécialisé dans les programmes de formation à la transition écologique destinés aux leaders engagés. L’objectif est de mobiliser et de stimuler les talents afin de permettre à chacun de contribuer, à la création d’un nouveau paradigme éco-énergétique. Cette initiative portée par E5T Education, branche éducative du think thank E5T (Energie, Efficacité, Energétique, Environnement, Economie, Territoire) permet de se former auprès d’experts engagés sur une pluralité de sujets relatif à la protection de l’environnement.

Exemples de communications d’entreprises engagées et inspirantes

Une fois la démarche RSE initiée, comment l’intégrer dans sa communication ? Pour qu’une communication RSE soit sincère et réussie, l’entreprise doit mobiliser les principes et concepts de la communication responsable. Dans son guide de la communication responsable, l’ADEME définit la communication responsable comme : « Une communication plus sensible aux enjeux écologiques, davantage à l’écoute des habitants de la planète, une communication qui s’interroge autant sur sa manière de délivrer ses messages qu’à leur contenu ». À l’opposé d’une communication au service d’une pure stratégie d’image ou de différenciation de l’offre, la communication responsable se caractérise par une inversion des rôles. Ce sont les médias qui parlent de l’entreprise et non l’entreprise qui fait appel aux médias pour parler d’elle. Jugées plus crédibles, ces initiatives de communication responsable ont pour objectif de susciter une prise de conscience, d’éduquer et d’inciter à l’action, en mettant l’accent sur des enjeux tels que la durabilité environnementale, l’égalité des genres, la diversité, l’inclusion sociale, la santé et bien d’autres domaines. Ces efforts de communication responsable jouent un rôle essentiel dans la construction d’une société plus consciente et engagée vers un avenir meilleur.

Voici deux exemples d’articles qui relaient les initiatives RSE d’entreprises et qui illustrent bien l’impact positif de lacommunication responsable : 

Cholet. Ces entreprises qui sensibilisent leurs salariés au changement climatique

Une dizaine de salariés du site Michelin à Cholet ont participé à la Fresque du climat, un atelier pour comprendre les causes et conséquences du réchauffement climatique. | OUEST-FRANCE

À l’aide de l’association La Fresque du Climat et de son jeu éponyme basé sur l’intelligence collective, le fabricant de pneus Michelin sensibilise les employés de son usine à Cholet aux enjeux du changement climatique. L’industriel français va même plus loin en proposant à ces mêmes salariés de collaborer autour d’un nouveau jeu : « Inventons nos vies bas-carbone », une sorte d’après la Fresque du climat. De cette manière, les salariés ne sont pas seulement au fait des causes et conséquences du changement climatique, mais ils peuvent aussi se questionner sur le sens et l’intérêt d’évoluer au sein d’une entreprise comme celle-ci. Pour Arnaud Brulaire, animateur au sein de La Fresque du Climat. « Ce jeu pose intrinsèquement la question de la stratégie de l’entreprise, et comment je peux l’influer pour qu’elle aille en ce sens ? Le plus souvent, c’est tout le modèle économique qui est à changer. »

Environnement : ces entreprises qui souhaitent réduire leur empreinte carbone

Une dizaine de salariés du site Michelin à Cholet ont participé à la Fresque du climat, un atelier pour comprendre les causes et conséquences du réchauffement climatique. | OUEST-FRANCE

Dans cet article, deux PME de l’Eure ont mis en place des mesures pour réduire leurs émissions de GES et ainsi contribuer à la neutralité carbone. Ces actions mettent en lumière les efforts consentis par certaines entreprises pour réduire leur empreinte carbone au sein d’une démarche globale RSE. Leurs engagements en faveur de l’environnement se traduient par des investissements dans les énergies renouvelables, des améliorations de l’efficacité énergétique et des changements dans leurs pratiques de production et commerciales. Ces initiatives démontrent une prise de conscience croissante de l’urgence climatique et une volonté d’agir de manière responsable pour préserver la planète.

Sources : 

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