Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
RSE, climat : comment réinventer le dialogue avec les parties prenantes pour une vraie transformation écologique ?
Casser les codes de l’organisation managériale. C’est ce que propose Véolia et Axa au travers de leurs nouvelles méthodes de concertation entre parties prenantes. Dans un précédent article, nous évoquions le fait qu’une démarche RSE est efficace si et seulement si elle implique et mobilise toutes les parties prenantes de l’organisation. De ce constat, il paraît donc essentiel de pouvoir établir un dialogue constructif entre employés, fournisseurs, clients, actionnaires et tout autres parties prenantes. Développé au service de la transformation écologique et dans cet esprit de synergie, “+1 pour une écologie en actions” est un outil conçu par Véolia, pour s’engager dans une dynamique commune et accélérer le déploiement de solutions utiles au plus grand nombre. Pour la multinationale française, ce nouveau dispositif est un “amplificateur de coopération, d’idées et d’innovation. C’est un outil opérationnel à essaimer au sein de toute organisation qui souhaite s’en emparer.” En ces temps de clivage et d’affrontements, Veolia imagine donc une autre manière de penser les codes de l’organisation managériale pour construire collectivement une transformation écologique profonde et sociale, qui bénéficierait à tous.
Pour aller plus loin : Veolia rend publique une méthode innovante de concertation entre parties prenantes, développée au service de la transformation écologique
La couverture médiatique de la crise climatique favoriserait «déni et évitement», selon une étude suisse
D’après une étude scientifique publiée sur le site sciencedirect.com la couverture médiatique actuelle sur le réchauffement climatique encouragerait le “déni et l’évitement” chez les lecteurs et auditeurs. En effet, les chercheurs appartenant aux domaines disciplinaires des géosciences et de la psychologie de l’université de Lausanne (UNIL) ont démontré que parmi les 50 000 publications scientifiques analysées, les médias ne relevaient que ceux sur les projections à long terme et sur un éventail restreint de menaces à l’instar de la fonte des glaces ou de la disparition d’une partie de la biodiversité. Comme le conclut l’étude : “ce type de narration ne permettrait pas d’activer les mécanismes connus en psychologie pour engager des comportements pro-environnementaux chez les lecteurs. Cette sélection pourrait même à l’inverse provoquer le déni et l’évitement”. Ne se sentant pas concernés, les individus auraient ainsi tendance à éviter le problème. Pour pallier ce phénomène, tenter d’inverser les mentalités et susciter une réaction à portée transformative, Marie-Elodie Perga, sociologue et co-autrice de l’article, affirme que “le traitement des sujets environnementaux de manière transversale et axée sur les solutions serait utile”.
L’ANI prend le mauvais virage de la transition écologique en entreprises
Issu du media militant la CGT.fr cet article revient sur la manière dont l’Accord National Interprofessionnel (ANI) traite de la transition écologique en entreprise. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, une petite mise en contexte s’impose. Tout d’abord, qu’est-ce que l’ANI ? L’Accord National Interprofessionnel (ANI) est le fruit de négociations entre les principaux représentants des employeurs et des salariés (MEDEF, UPA, CGPME, CFE-CGC, CFDT, etc.). Il s’agit d’un accord portant sur les conditions de travail et les garanties sociales des salariés au sein des entreprises. Pour la première fois en juillet 2022, les questions relatives à la transition écologiques et sociales ont été discutées au sein d’un cycle de négociations intense. Ces discussions ont débouché le 11 avril dernier sur un accord que la CGT juge plus qu’insuffisant : “Le texte de l’accord manque d’ambition et de vision d’avenir. Il n’est ni normatif, ni prescriptif. En clair, il ne crée aucun droit supplémentaire permettant aux salarié.es de se saisir de la question environnementale. Et aucune obligation nouvelle pour les entreprises. C’est juste un rappel de la loi Climat, et un guide de bonnes pratiques : on est loin du compte !“. La Confédération Générale du Travail enjoint le patronat à prendre conscience de l’urgence climatique et réellement engager le monde de l’entreprise dans ce combat qu’est la lutte contre le réchauffement climatique.
En Mayenne : l’écologie et l’humain au cœur de nouvelles missions pour Alternatri
Cette semaine, le Courrier de la Mayenne met à l’honneur l’écologie et l’humain au travers de la structure d’insertion professionnelle mayennaise Alternatri. Depuis sa création en 2007, Alternatri participe à l’économie circulaire, sociale et solidaire de la région. Son rôle ? Collecter, trier et transférer les déchets (papier, carton, plastique, verre, métal et bois) vers des sociétés spécialisées dans le recyclage. Pour ce faire, l’entreprise n’hésite pas à embaucher des demandeurs d’emploi de longue durée. Aujourd’hui, 90 personnes en insertion sont accompagnées annuellement avec un taux de sortie dynamique de 80 %. Preuve que l’insertion professionnelle au sein d’un modèle économique circulaire est possible. Alternatri collabore également avec d’autres organisations pour promouvoir des initiatives écologiques et durables dans la région comme avec les restaurateurs ou elle collecte et valorise des déchets d’origine animale et végétale ou encore Saint-Gobain en leur livrant du verre trié parmi la menuiserie récupérée.