Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
Climat : ce qu’il faut retenir des engagements du G7
Suite au G7 qui s’est déroulé à Sapporo au Japon, les 15 et 16 avril derniers, les Etats membres (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Canada) ont publié un communiqué avec un certains nombres de promesses pour accélérer leurs efforts en faveur de l’environnement. Parmi les annonces fortes on trouve la volonté de “réduire à zéro leur pollution plastique d’ici à 2040″, en abandonnant les plastiques à usage unique non recyclables et en misant notamment sur l’économie circulaire. Les pays du G7 ont aussi évoqué leur engagement pour aider les pays émergents à s’adapter aux dérèglements du climat, grâce à une enveloppe de 100 milliards de dollars. Une annonce qui avait déjà été faite en 2009 et qui n’avait jamais été suivie de faits. D’autres points ont soulevé quelques frictions et mécontenté les ONG environnementales, comme la poursuite des investissements dans le gaz ou la position discutable du Japon sur les énergies propres. Les Japonais demandent en effet que l’ammoniac et l’hydrogène soient considérés comme des combustibles “propres”, mais les autres pays souhaitent instaurer un règlement pour s’assurer qu’il s’agit bien de ressources “réellement bas carbone et renouvelables”.
Impact carbone : “Le voyage d’affaires doit accepter une forme de décroissance”
Le site tourmag.com rapporte dans cet article les interventions d’Amélie Berruex, Partner Axys Odyssey et Julien Etchanchu, Sustainability Senior Director chez Advito, lors d’un webinar au sujet de l’empreinte carbone des voyages d’affaires. Les deux intervenants ont insisté sur la nécessité de réduire le nombre de voyages professionnels en avion, un passage obligé pour rester sous la barre fatidique des 1,5° de hausse des températures globales définie par le GIEC. Amélie Berruex et Julien Etchanchu ont également défendu le principe du voyager moins mais mieux, en mettant en place des actions concrètes très rapidement. Il faudrait par exemple, « voyager avec les meilleurs avions, comme ceux de Virgin sur un Londres-New York qui, en classe affaires, offre une économie de 2 tonnes de CO2 par rapport aux concurrentes, soit l’équivalent de trente kilomètres tous les jours en voiture pendant un an » ou encore choisir des hôtels engagés ayant obtenus des certifications sérieuses comme le label Clef verte.
Pour aller plus loin :
Ramonville-Saint-Agne. 90 plants pour compenser les émissions de carbone
Voilà une jolie initiative écologique qui crée aussi du lien social entre le monde associatif, les scolaires et les agents des collectivités. Pour compenser les émissions carbone du Festival de rue de Ramonville en Haute-Garonne, l’association Arto a initié le projet “haie de compensation carbone” en 2015 qui se renouvelle tous les deux ans. C’est ainsi que les élèves d’une école ramonvilloise ont participé il y a quelques jours à la plantation de 90 plants d’arbustes, avec l’aide d’une autre association, Arbres et paysages d’Autan, pour choisir les essences adaptées, et la participation des équipes du service des Espaces verts de la commune pour définir l’emplacement de la nouvelle haie. Une action qui a aussi donné l’occasion aux professeurs de faire un travail de sensibilisation important sur les enjeux climatiques auprès des enfants.
En Sarthe, 10 000 arbres seront plantés pour commencer à compenser l’émission de carbone des bus
En Sarthe, cette fois, on retrouve le même type d’initiative mais à plus grande échelle avec la plantation de 10 000 arbres par la société de bus régionale Transdev. Si l’opérateur de transport a démarré la transition de son parc avec 17 % de bus qui roulent déjà au biogaz, la grande majorité de ses 100 bus interurbains diesel continuent à émettre 3000 tonnes de CO2, avec 2 millions de kilomètres parcourus chaque année. L’objectif de cette plantation massive d’arbres, en partenariat avec la commune de Sablé-sur-Sarthe, est donc de compenser ce carbone émis par les bus qui se déplacent dans toute la région des Pays-de-la-Loire, en attendant la transition complète du parc vers un carburant plus propre.