Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
Plan climat pour les entreprises : coup de frein pour les énergies renouvelables
Au cours d’une présentation à la presse du bilan mi-parcours du plan climat, le directeur général de Bpifrance, Nicolas Dufourcq, a annoncé que « 43 % du montant des financements prévus par le Plan Climat jusqu’en 2024 ont été déployé. » soit 17 milliards d’euros. De son côté, Bercy aurait décidé de revoir à la baisse les prix d’achat d’électricité garantis par l’État pour le domaine du photovoltaïque et de l’éolien. Mais alors pourquoi ? Toujours selon Nicolas Dufourcq « les développeurs de ces énergies propres ont considéré qu’il y avait une instabilité de l’environnement réglementaire français ». Le DG de Bpifrance espère donc que le prochain projet de loi porté par la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, permettra de relancer les investissements dans le photovoltaïque et l’éolien. Paradoxalement au secteur de l’énergie, le financement lié à la transition écologique des entreprises passe de 3,8 milliards d’euros prévus initialement à 7 milliards. Un « emballement décisionnel » justifié par le fait que l’Etat ait revu à la hausse le cautionnement de ces prêts verts mais aussi parce que Bpifrance revoit elle aussi à la hausse son financement de projets pour aider les entreprises à verdir leur production. À noter également, qu’à l’heure d’aujourd’hui, la Banque des Territoires a déployé 8,3 milliards sur les 20 milliards d’euros qui lui étaient attribués dans le plan climat.
France Carbone Agri intègre la méthode grandes cultures
Lors de son troisième appel à projets, la plateforme d’intermédiation en crédits carbone agricoles France Carbone Agri Association (FCAA) va utiliser la méthode « grandes cultures ». « C’est la première fois que le monde des grandes cultures va pouvoir se lancer sur le marché des crédits carbone », s’est félicité Samuel Vandaele, président de l’association (FCAA) mercredi dernier au salon international de l’élevage Space. Labellisée « bas-carbone » il y a tout juste un an, cette méthode agricole décrit deux types de pratiques de contribution à la neutralité carbone :
- les pratiques de réduction d’émissions,
- les pratiques de stockage des gaz à effet de serre.
Chaque crédit carbone en provenance d’une de ces pratiques sera mis en vente au minimum à 40€ soit 30€ de moins que le prix actuel du marché de la tonne d’eqCO2.
Pour plus d’informations sur les pratiques de réduction de GES au sein du secteur agricole, lisez notre article sur Capitaine Carbone.
Méthanisation : les géants du gaz dépouillent les agriculteurs
Les agriculteurs persistent, mais ont du mal à résister face à la pression des énergéticiens. En pleine crise énergétique, la concurrence pour produire du gaz se fait rude. D’autant plus si ce gaz est propre. En Bretagne, là où les déchets méthanogènes se font rares, il devient difficile pour les agriculteurs et leurs méthaniseurs de se fournir en intrants déplore l’ONG d’enquête journalistique Splann ! Ces acteurs sont en passe de devenir un simple « outil » au service de la production gazière. Car oui, « plus il y a de méthaniseurs, plus la demande en déchets est forte ». Par ailleurs, il est difficile d’imaginer qu’un agriculteur disposant de son propre méthaniseur puisse rivaliser avec un producteur d’énergie comme Fonroche biogaz, filiale du groupe Total. À terme, cette problématique d’offres et de demandes sur un marché toujours plus concurrentiel viendra plomber la rentabilité d’une installation. « À coup de rachat de parts, petit à petit, ces agriculteurs perdent la main sur leur installation et les énergéticiens raflent la mise. » stipule le magazine Reporterre et conclut sur le fait que « la conquête des campagnes par les énergéticiens ne fait que commencer ».
Z Event récolte plus de 10 millions d’euros pour l’écologie
Le week-end dernier, le ZEvent a récolté 10 182 126 euros au bénéfice des associations de protection de l’environnement : Sea Shepherd France, The SeaCleaners, Ligue pour la protection des oiseaux et WWF France. Cet événement caritatif annuel organisé depuis 2016 s’est déroulé du vendredi 9 au dimanche 11 septembre à Montpellier. Pendant 3 jours et plus de 50 heures de live, 60 streamers se sont réunis pour la cause environnementale. Au total, 363 286 dons ont été émis pour un pic d’audience de 545 202 viewers. De son côté, Time for the planète sera la première organisation à animer le ZEvent en tant que diffuseur. De par son statut, l’entreprise lyonnaise ne peut recevoir l’argent des dons récoltés, mais profite de la visibilité de l’événement pour ouvrir son propre stream sur lequel elle a pu diffuser un programme varié de conférences et d’interviews. Preuve que le e-sport aussi se met au vert.