Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
Un quart de l’Amazonie est «irréversiblement détruite», déplorent les indigènes
Lors du 5e sommet des Peuples indigènes à Lima au Pérou, les dirigeants ont sonné l’alarme sur la situation actuelle de l’Amazonie. Selon un rapport publié ce mardi, la plus grande forêt tropicale au monde aurait subi des dégradations irréversibles à hauteur de 26%. En cause, la déforestation massive et le narcotrafic qui sévissent dans cette région d’Amérique centrale.
«L’Amazonie souffre parce que nous sommes envahis par l’exploitation forestière, les compagnies pétrolières et ceux qui attaquent nos territoires. Nous voulons lancer un appel au secours.», insiste la Brésilienne Marciely Tupari, de la Coordination des organisations indigènes de l’Amazonie brésilienne.
De leur côté, le Brésil et la Bolivie sont pointés du doigt pour leur part de responsabilité dans cette situation. Le journal El País accuse les deux pays d’être responsable de 90% de la déforestation et de la dégradation de l’Amazonie. Il nous faut donc agir rapidement en protégeant les 629 millions d’hectares restant au risque de ne pas atteindre les objectifs de développement de 2030 ni ceux des grands accords conclus à la COP de Glasgow. Gregorio Mirabal, à la tête de la Coordination des organisations autochtones du bassin amazonien (Coica) a également déclaré que si nous ne faisons rien, la température dans la région augmentera de 2ºC.
Sur le même thème : Incendies : Comment les projets de compensation carbone résistent aux flammes ?
PARIS : Carbonapp présente les nouvelles fonctionnalités de sa plateforme au salon PRODURABLE
Reconnu pour son esprit pionnier dans la mise en palace de projets de compensation carbone, Carbonapp sera présent au salon PRODURABLE au Palais des Congrès de Paris ce 13 et 14 septembre. Une occasion pour l’opérateur indépendant de compensation carbone de présenter les nouvelles fonctionnalités à destination des professionnels du secteur. Désormais, il sera possible sur la plateforme :
- de réaliser un appel à projet via la plateforme. Le but étant de déceler les projets qui correspondent au plus près des demandes et d’ainsi créer un maximum de valeur ajoutée pour le territoire,
- de quantifier le stockage des gaz à effet de serre (GES) et des émissions évitées, au réel, année après année,
- de faire de Carbonapp une plateforme ouverte, en la référençant sur toutes les plateformes utilisées par les responsables RSE pour effectuer leurs bilans GES et définir leurs trajectoires carbone,
- d’établir une traçabilité des tonnes d’équivalent CO2 certifiées.
Selon Nicolas FERRIÈRE, co-fondateur de carbonapp :
«L’objectif de notre participation au salon est simple : présenter aux responsables RSE une solution complète pour identifier les meilleurs projets de compensation en fonction de la localisation, du secteur, des co-bénéfices et d’autres thématiques additionnelles. Cela peut être des certifications complémentaires comme la certification AB, ou des thématiques de développement de circuits courts, de synergies avec des programmes de recherche et développement ou des collaborations pédagogiques avec des écoles.».
Oui pub : vers la fin des catalogues dans les boîtes aux lettres ?
Le début du mois de septembre marque le lancement de la deuxième phase d’expérimentation «Oui pub». Ce dispositif gouvernemental tend à réguler la distribution d’imprimées publicitaires et informatifs (magasines, prospectus, feuilles volantes, etc.). En accord avec la loi climat et résilience, cette mesure intervient à l’heure ou chaque foyer français reçoit en moyenne 26 kg d’imprimés. Il y a deux ans, 894 000 tonnes d’imprimés non adressés ont été distribués. Contrairement à son prédécesseur «Stop pub», ce dispositif pose déjà problème dans les 14 collectivités territoriales ou groupements de collectivités territoriales où il est à l’essai. Comme sa nature l’indique cet autocollant peut être une étiquette stigmatisante pour les volontaires qui souhaite en bénéficier.
«Les gens pourraient craindre d’être étiquetés soit comme anti-écolos, soit comme des pauvres dépendant des promos.» craint Éric Paumier, président du Syndicat de la Distribution Directe (SDD) et directeur général d’Adrexo. D’un point de vue économique, l’initiative paraît difficilement viable. Pour que le modèle économique de la distribution direct fonctionne, il faudrait qu’il y ai au moins 30% de personnes qui adoptent l’autocollant. Un taux difficilement atteignable d’après les prédictions.
Lire l’article dans Reporterre.
Pour en savoir plus sur Stop pub et l’expérimentation Oui pub : La lutte contre les imprimés non sollicités.
Rentrée littéraire : comment la filière du livre tente de réduire son empreinte carbone ?
À l’occasion de la rentrée littéraire, Capitaine Carbone s’est interrogé sur l’empreinte carbone de la filière du livre. Dans son rapport «décarbonons la culture» publié en novembre dernier, The Shift Project estimait l’empreinte carbone d’un livre vendu en librairie à 1,814kg. À raison de 109 480 titres annuels édités en plusieurs exemplaires sur le marché français, il est normal de se demander de quelles manières cette filière peut réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Quels sont les leviers de compensation carbone utilisés ? Comment concilier bibliodiversité et biodiversité ? Capitaine Carbone s’est mis à la page.