Revue de presse #161 du Capitaine
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Revue de presse #161 du Capitaine

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Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.

Climat : L’Europe est le continent “qui se réchauffe le plus vite”

pissenlit sortant d'une terre arride.

Image by Manfred Richter from Pixabay.

Le continent européen a subi son année la plus chaude en 2024 ! Le Service Copernicus sur le changement climatique a publié son bilan sur le climat européen et 2024 est la première année où “la température moyenne a dépassé de 1,5°C le niveau de l’ère préindustrielle.” L’Europe se réchauffe et pire le vieux continent monte en température rapidement (deux fois plus vite que la moyenne mondiale). Les scientifiques expliquent cette accélération par la “proportion de terres européennes situées dans l’Arctique, la région de la planète qui se réchauffe le plus vite” et “les vagues de chaleur estivales plus fréquentes”. Les effets de ce dérèglement du climat ont été palpables puisque l’Europe a connu ses inondations les plus violentes depuis 2013 et en même temps des vagues de chaleur qui ont impacté 43 jours sur 97 entre juin et septembre 2024.

Eco-anxiété : l’angoisse climatique menace la santé mentale des Français

jeune femme sous une couette, se cachant les mains dans son visage.

Image par María Prieto de Pixabay.

Le dérèglement climatique, de plus en plus visible, impacte la santé mentale des Français. C’est le constat de la première étude sur l’éco-anxiété en France dévoilée par l’Observatoire de l’Éco-anxiété (OBSECA), en partenariat avec l’ADEME et le soutien du fonds E5t. Cette étude menée sur un échantillon d’un millier de personnes âgées de 15 à 64 ans, à la fin de l’été 2024, s’est donnée l’objectif d’évaluer l’intensité de ce phénomène qui se définit par “la confrontation entre la connaissance des menaces environnementales et le sentiment d’impuissance à y répondre”. L’enquête montre que 15 % des personnes interrogées ressentent un niveau modéré d’éco-anxiété, et 10 % subissent des formes fortes à très fortes, ce qui signifie concrètement que “2,1 millions de Français seraient suffisamment affectés pour que soit envisagé un accompagnement psychologique.” Il faudra donc intégrer cette dimension psychologique qu’entraîne le changement climatique dans les défis environnementaux que nous avons à relever.

Katy Perry à bord d’une fusée de Jeff Bezos : «Ce n’est pas parce qu’on est une femme qu’on a le droit de dégrader l’environnement»

Image par Brigitte Werner de Pixabay.

Pendant que certains vivent dans un état d’éco-anxiété, d’autres se soucient beaucoup moins de l’état de la planète. C’est la polémique écologique de la semaine : le vol touristique dans l’espace de la chanteuse pop Katy Perry et de cinq autres femmes. Si les médias mainstream ont assez peu relevé l’abomination écologique de ce vol spatial de 11 min sans aucun but scientifique, sur les réseaux sociaux et dans les médias spécialisés, la colère était manifeste. Il faut dire que ce vol est symbolique du mode de vie ultra polluant des ultras riches. Selon les estimations du site TreeHugger, il a fallu 24 tonnes de carburant pour lancer la fusée de Blue origin, ce qui correspondrait à 93 tonnes de CO2 émis à chaque lancement de fusée. Un petit calcul mathématique suffit pour évaluer que chaque passagère de ce vol a émis 15,5 tonnes de CO2, ce qui est l’équivalent des émissions d’un·e Français·e pendant un an et demi. Et encore ! Si on prend en compte aussi les émissions indirectes, la facture monte à 429 tonnes de CO2 par invitée, et là cela correspond à 43 ans d’émissions d’un·e Français·e, selon les estimations de l’économiste Lucas Chancel.

Katy Perry a justifié ce voyage dans l’espace par un discours féministe sacrément bancal : «Aller dans l’espace, c’était incroyable. […] Mais le plus important, ce n’est pas moi. C’est de créer de l’espace [sic] pour les prochaines femmes.» Emmanuelle Rio, enseignante-chercheuse en physique à l’Université Paris-Saclay a répondu à cet argument : «Les femmes ont toute leur place dans la construction d’un monde qui ne court pas à sa perte. Et ce n’est pas parce que l’on est une femme que l’on a le droit de dégrader l’environnement.»

L’écologie du livre : réalité, essai ou fiction ?

Une dame est assise sur une chaise devant un empilement de livres qui ressemblent à un mur de livres.

Image par Alana Jordan de Pixabay.

Revenons en France, avec l’émission de France culture, De cause à effets, le magazine de l’environnement, qui s’est intéressée à l’impact de la filière du livre, à l’occasion des Rencontres internationales pour l’écologie du livre qui avaient lieu à Strasbourg, les 15 et 16 avril derniers. Capitale mondiale du livre Unesco 2024, Strasbourg a choisi d’aborder la transformation écologique de “l’industrie du livre”. Dans cette émission passionnante, les invités abordent les problématiques de la chaîne de valeur de la filière qui s’adosse à l’industrie papetière, notamment les conséquences de la surproduction de livres, les polluants, la délocalisation de la fabrication de certains livres, mais aussi les solutions qu’il faudrait mettre en place pour décarboner cet écosystème foisonnant du livre.

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