Revue de presse #146 du Capitaine

Photo de Pixabay.

Nouvelle très alarmante et révélatrice des changements climatiques qui s’opèrent actuellement : l’Arctique rejette désormais plus de CO₂ qu’elle n’en séquestre. Le dernier rapport de l’Agence d’observation atmosphérique et océanique américaine, publié mardi 10 novembre, évoque un «changement spectaculaire» de cette région polaire. La recrudescence des incendies serait la cause principale de ce phénomène. «La toundra arctique, qui connaît un réchauffement et une augmentation des feux de forêt, émet désormais plus de carbone qu’elle n’en stocke», explique Rick Spinrad, le chef de l’organisme à l’origine de ce rapport sur l’Arctique. Il précise qu’il s’agit d’un «signe de plus, prédit par les scientifiques, des conséquences d’une réduction inadéquate de la pollution par les combustibles fossiles».

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Image by Yves Bernardi from Pixabay.

Un autre rapport, cette fois publié par Météo-France, nous donne la “trajectoire de référence pour s’adapter au changement climatique”. Il est acté que la France va devoir s’adapter à une hausse globale des températures de 4°C en 2100. D’après le rapport de Météo-France, cela signifie que la température moyenne annuelle de la France atteindra les 14, 2°C. Concrètement, les Parisiens vivront avec des températures similaires à celles de Montpellier aujourd’hui. Les températures du sud de la France seront comparables à celles de l’Andalousie. Les conséquences de ce glissement seront directs sur les secteurs de l’industrie, des transports, de l’agriculture et du tourisme, et les gouvernements à venir comme les collectivités territoriales vont devoir se poser les bonnes questions pour absorber les impacts du changement climatique. En début d’année prochaine, Météo-France publiera le deuxième tome de ce rapport dédié cette fois aux évènements intenses et exceptionnels.

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Image by Pam Patterson from Pixabay.

Il va en effet falloir s’adapter au réchauffement du climat, puisque la sobriété qui pourrait le freiner n’est clairement pas à l’ordre du jour. En tout cas dans le secteur du tourisme, la pollution est exponentielle. Selon une étude sortie cette semaine dans Nature Communications, les émissions de gaz à effet de serre générées par le tourisme “ont représenté 8,8% des émissions mondiales en 2019 et ont augmenté de 3,5% par an entre 2009 et 2019, soit deux fois plus que les émissions de l’économie mondiale (+1,5%)”. L’empreinte carbone du tourisme est donc de 5,2 gigatonnes (Gt), et avec un taux de croissance annuelle du secteur de 5,5%, elle risque encore de s’alourdir dans les prochaines années.

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Photo de Jack Hunter sur Unsplash.

On termine cette revue de presse avec vrai scandale écologique ! La Fifa a officialisé l’organisation de la prochaine Coupe du monde en 2030 sur trois continents différents, entre le Portugal, l’Espagne, le Maroc et trois pays en Amérique du Sud qui auront un match chacun ! Interrogé par reporterre.net, l’économiste du sport et codirecteur de l’Observatoire Sport à la Fondation Jean Jaurès, Pierre Rondeau, fait le point sur les conséquences d’un tel choix : “Ce type de candidature éclatée pose un vrai problème écologique. L’essentiel des émissions de carbone lors des grandes compétitions sportives provient des déplacements des supporters, des équipes et des délégations, et non des infrastructures elles-mêmes.” En 2034, c’est l’Arabie saoudite qui organisera le tournoi, une autre catastrophe écologique en vue, étant donné le climat sur place. On se souvient des problématiques au Quatar pour climatiser les stades, mais d’après Pierre Rondeau la Fifa voit d’abord son profit, quitte à sacrifier le climat.

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