Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
Revue de presse #145 du Capitaine
Ecouter la Revue de presse du Capitaine en podcastParis 2024 : l’ONG France Nature Environnement porte plainte contre Coca-Cola pour “greenwashing”
Photo de Mahbod Akhzami sur Unsplash.
Le groupe Coca-Cola est visé par une plainte et accusé de greenwahing pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris cet été. L’ONG France Nature Environnement a annoncé mercredi 27 novembre qu’elle attaquait la marque pour “pratiques commerciales trompeuses”. Coca-Cola était sponsor officiel des JO 2024 et avait communiqué très largement sur sa volonté de créer “zéro-déchet” pendant cet évènement, en mettant en place 700 fontaines et en vendant des bouteilles en verre. Mais derrière la communication affichée, l’ONG accuse Coca-Cola d’avoir versé dans les gobelets réutilisables le contenu de six millions de bouteilles en plastique. L’ONG France Nature Environnement dans son communiqué décerne à la firme, non sans ironie, “la médaille du premier pollueur plastique du monde”.
Ethique et durabilité : un enjeu croissant pour le Black Friday
Photo de Clem Onojeghuo sur Unsplash.
Le Black Friday est de retour comme tous les mois de novembre depuis 10 ans en France. Ce “vendredi noir” venu tout droit des Etats-Unis s’est imposé comme un rendez-vous commercial important principalement sur les plateformes de e-commerce. Cependant cette grande braderie d’automne est considéré comme le paroxysme de la sur-consommation, ce qui est évidemment une mauvaise nouvelle pour la planète. Entre la recrudescence des transports de marchandises et la sur-production pour répondre à la demande, le Black Friday est l’anti-thèse d’une consommation sobre et responsable. Dans l’article publié sur solutions.lesechos.fr, on trouve justement des initiatives pour contrer l’effet Black Friday, comme le Green Friday qui dénonce la fast fashion ou encore le Blue Friday en Belgique où des entreprises s’engagent à soutenir financièrement des associations de protection de l’environnement avec une partie des bénéfices générés pendant cette période. D’autres initiatives contre la sur-consommation et le gaspillage sont à découvrir dans l’article.
À Madagascar, l’agriculture familiale au défi de la transition agroécologique
Photo de Graphic Node sur Unsplash.
Partons maintenant à Madagascar où malgré de nombreuses initiatives agroécologiques de la part des exploitations agricoles familiales, une étude menée par le Cirad révèle qu’elles ont aussi du mal à en tirer tous les bénéfices. Même si l’agroécologie fait des émules sur tout le territoire malgache, avec la naissance de différents projets et mouvements sociaux, il reste des points de blocage principalement politiques qui font peser des incertitudes sur la pérennité d’une transformation de l’agriculture sur l’île, vers ce modèle plus respecteux de l’environnement. L’étude montre aussi que ces projets agroécologiques ont des difficultés à toucher les exploitations agricoles familiales “les plus vulnérables”.
Chine : la consommation de charbon devrait atteindre son pic en 2025, selon un rapport
Photo de Jay sur Unsplash.
Ce tour d’horizon de l’actualité se termine en Chine, le pays le plus émetteur de gaz à effet de serre dans le monde, mais qui pourrait très bientôt arriver au pic de ses émissions ! En tout cas c’est l’avis de 52 % des experts interviewés pour un rapport publié par les groupes de réflexion Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA) et International Society for Energy Transition Studies (ISETS). Pour ces experts, la Chine sera au sommet de sa consommation de charbon en 2025. Elle devrait donc diminuer ensuite à la faveur de la politique de Pékin qui se tourne vers les énergies renouvelables. Un signe qui ne trompe pas, les permis de construire des centrales à charbon ont diminué de 83 % au premier semestre 2024. Cet optimisme est tout de même nuancé par “le peu de clarté sur la trajectoire des émissions de la Chine” comme l’a déclaré Lauri Myllyvirta, analyste principal au CREA, avant d’ajouter “cela laisse la porte ouverte à une augmentation des émissions jusqu’en 2030 et à une réduction très lente”.