Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
Revue de presse #144 du Capitaine
Ecouter la Revue de presse du Capitaine en podcastEn images : on vous embarque dans les coulisses de la COP29
Photo de Rob Laughter sur Unsplash.
La COP29 de Bakou va prendre fin ce vendredi 22 novembre. En attendant de connaître le dénouement sur le financement des changements climatiques dans les pays du sud, nous vous proposons de faire un pas de côté avec reporterre.net qui dévoile les coulisses de ce grand sommet international. Ce photo-reportage chemine entre les pavillons des délégations, les plateaux des médias sur place, nous ouvre les bureaux des diplomates et l’espace restauration critiqué pour ses menus uniquement carnés. On découvre la machinerie impressionnante derrière les annonces politiques, les polémiques et les négociations complexes.
Denmark’s Groundbreaking Agriculture Climate Policy Sets Strong Example for the World
(En français : La politique climatique innovante du Danemark en matière d’agriculture est un exemple à suivre pour le monde)
Photo de Aksel Fristrup sur Unsplash.
Grâce à la newsletter de la revue Climax, nous avons découvert cet article très intéressant de wri.org sur la politique agricole et climatique du Danemark qui a pris des mesures concrètes pour réduire les émissions carbone de son agriculture, tout particulièrement de l’élevage, et restaurer la biodiversité. Le Danemark a donc mis en place un accord tripartite vert, unique au monde, qui s’appuie sur trois axes principaux : Une taxe sur les émissions du bétail afin d’inciter les agriculteurs à les réduire. Le Danemark manie donc le baton et la carotte, avec également une prime pour les agriculteurs qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre provenant de la fertilisation azotée des champs. Le troisième point concerne la biodiversité, et par extension la séquestration du carbone : le Danemark compte restaurer 140000 hectares de tourbières qui sont pour l’instant des terres cultivées, et va planter 250 000 hectares de nouvelles forêts à l’horizon 2045.
Neutralité carbone : une forêt ne compense pas un puits de pétrole
Photo de Bernd Dittrich sur Unsplash.
La revue Nature a publié une étude le 18 novembre dernier menée par une équipe de scientifiques internationaux sur les calculs biaisés des bilans carbone des Etats. Relayée par reporterre.net, cette étude montre qu’atteindre le « zéro émissions net » de CO₂ d’ici 2050 ne garantirait pas l’arrêt du réchauffement climatique, si les Etats continuent à calculer leur bilan carbone en comptant des puits naturels pour atteindre la neutralité carbone. Pour éviter de dépasser un réchauffement de la planète de plus de 1,5°c il faudrait seulement tenir compte du carbone émis et capté/stocké par les activités humaines, donc ne pas comptabiliser les forêts et les océans qui auraient capter du carbone quoi qu’il en soit. Les scientifiques insistent donc sur le fait que la seule façon d’être réellement efficace sera de stopper une fois pour toute la consommation des énergies fossiles, sinon même en étant “neutre en carbone”, les pays continueront de participer aux dérèglements du climat.
La France lance ses “crédits biodiversité” pour mobiliser l’investissement privé
Photo de Marion Mesbah sur Unsplash.
Après les crédits carbone, les crédits biodiversité vont être lancé en France. La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher l’a annoncé à la fin du forum “biodiversité et économie” de l’Office français de la biodiversité (OFB). Ce dispositif SNCRR a pour objectif de mobiliser des fonds privés pour restaurer la biodiversité et passera par la publication des textes réglementaires relatifs aux “sites naturels de compensation, de restauration et de renaturation” (SNCRR). “Pour parvenir à cet objectif, il faut mobiliser les fonds publics, mais il faut aussi trouver la façon de mobiliser des fonds privés d’où qu’ils viennent”, a déclaré la ministre. “Nous n’avons pas, tout seuls, les moyens de changer le monde, c’est tous les financements qu’il faut aujourd’hui mobiliser, toute la finance internationale, toute la finance du développement, toute la finance climat””, a-t-elle ajouté.