Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
Amazon introduit une norme alternative de compensation carbone
Amazon a contourné l’Integrity Council for the Voluntary Carbon Market (ICVCM), la plus grande alliance de groupes environnementaux et du secteur privé axée sur la validation des crédits carbone en créant sa norme mondiale de vérification des compensations carbone : Abacus. Pour le géant américain du e-commerce, cette initiative a pour objectif de pallier la pénurie de projets de compensation de qualité en lui permettant “d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2040”, comme le justifie Jeff Bezos. Les travaux d’Amazon sur Abacus concerneraient la qualité des crédits carbone issus de projet de reforestation et d’agroforesterie. Alphabet, Meta, Microsoft et Salesforce se disent déjà prêts à acheter ces nouveaux crédits carbone bientôt sur le marché. De leur côté, l’ICVCM ainsi que les professionnels du secteur craignent une confusion du marché avec des normes concurrentes. Pedro Martins Barata, coprésident du groupe d’experts de l’ICVCM, souhaiterait qu’Abacus soit intégré à l’ICVCM “sinon, vous vous retrouverez dans une situation confuse sur le marché où chaque groupe d’entreprises trouvera ses propres normes qu’il voudra soutenir et dira qu’elles représentent un type particulier de qualité”, a-t-il déclaré.
Avec Solutions partage, les entreprises de la communauté urbaine d’Alençon invitées à coopérer
La Communauté urbaine d’Alençon a lancé la plateforme Solutions partage pour encourager les entreprises locales à mutualiser leurs ressources (matériel, équipements, locaux, formations, main-d’œuvre). Cette initiative, décidée le 27 juin 2024, vise à promouvoir la transition énergétique et un développement plus responsable, moins polluant et plus inclusif. La plateforme, accessible gratuitement aux entreprises de la région Pays de la Loire, coûtera 5 000 € HT à la collectivité. Cent entreprises de la CUA, situées en Sarthe ou dans l’Orne, pourront ainsi participer à l’économie circulaire et renforcer les synergies inter-entreprises.
Quand les bénéfices des entreprises azuréennes font du bien à la planète
Depuis 2022, le projet Régén’ère Azur promeut l’économie régénérative, où l’activité économique des entreprises a un impact positif sur l’environnement et l’homme. Ce projet de trois ans, soutenu par le Club des Entrepreneurs du Pays de Grasse, entend redonner sa place à la nature et au vivant. Le Centre Hospitalier de Grasse (CHG) a été sélectionné comme premier site pilote de “régénération urbaine”. Sylvie Sempels, Directrice du Club, explique les bénéfices de ces initiatives écoresponsables dans l’émission L’invité qui fait du bien à la planète sur France Bleu Azur et France 3 Côte d’Azur.
Suzuki se lance dans la production de biogaz en Inde
Dans le cadre de son engagement pour la contribution à la neutralité carbone, Suzuki a lancé une initiative de production de biogaz dans son usine de Manesar en Inde. L’unité pilote transforme des déchets alimentaires et de l’herbe Napier (également connue sous le nom d’“herbe à éléphant” et cultivée sur place) en biogaz, utilisé dans la production de véhicules et pour alimenter le restaurant d’entreprise. Le constructeur automobile japonais prévoit d’investir environ 50 millions d’euros sur trois ans dans des projets d’énergies renouvelables à partir de l’exercice 2024, démontrant son engagement à long terme pour la durabilité en Inde. Cette installation devrait réduire les émissions de CO2 de l’usine d’environ 190 tonnes par an. Suzuki-Maruti investit également dans d’autres formes d’énergies renouvelables, comme les panneaux solaires et l’électricité à faible empreinte carbone.
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