Revue de Presse #120 du Capitaine
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Revue de Presse #120 du Capitaine

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Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.

Les banques françaises financent encore massivement les énergies fossiles

Image de Vernerie Yann sur Adobe Stock

Ce lundi 13 mai, l’ONG Reclaim Finance avec le soutien des Amis de la Terre France publiait un nouveau rapport sur le financement des banques commerciales et d’investissement pour l’industrie des énergies fossiles. Depuis l’accord de Paris sur le climat de 2015, les soixante plus grandes banques mondiales ont investi 6 896 milliards de dollars dans les énergies fossiles, malgré l’urgence climatique. En 2023, une année record de chaleur, ces banques ont injecté 705 milliards de dollars supplémentaires. JPMorgan Chase est en tête des banques finançant le plus les énergies fossiles, suivie de Mizuho et Bank of America. Alors qu’elles se sont engagées à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 en rejoignant la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ), les banques françaises, dont BNP Paribas, Crédit Agricole ou encore la Société Générale ont contribué à hauteur de 67 milliards de dollars entre 2021 et 2023. La France est le deuxième plus grand soutien des entreprises comme TotalEnergies et Saudi Aramco. En conclusion de ce rapport, Reclaim Finance appelle à cesser ces financements et rediriger les flux dans les énergies durables.

L’urgence climatique est une des priorités de la région

Image d’llustrez-vous sur Adobe Stock

Face à l’urgence climatique, la région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée se mobilise pour encourager les entreprises à adopter des pratiques écologiques, avec un soutien particulier pour les jeunes désireux de s’engager dans une écologie solidaire. Jalil Benabdillah et Claire Fita, vices-présidents de la région, ont entamé une tournée dans les treize départements pour discuter des défis de la transition sociale et écologique. Lors de leur visite à Saint-Juéry, dans le Tarn, ils ont souligné l’importance de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur, du tourisme et du développement économique. Jalil Benabdillah a identifié le climat, le numérique et la productivité comme des domaines clés nécessitant une transformation. L’Occitanie, première région en termes de start-ups, se concentre sur le soutien aux petites entreprises et à l’économie solidaire, avec un budget de 3,55 milliards d’euros pour 2024. La région, bénéficiant d’un soutien significatif du fonds européen, vise à équiper et à financer les entreprises pour une transition écologique durable.

Élections européennes : mobilisation générale pour sauver le Pacte vert

Image d’Ivan sur Adobe Stock

À un mois des élections européennes, des manifestations contre le Pacte vert (Green Deal en anglais) ont lieu, notamment en Pologne où des milliers de personnes (principalement des agriculteurs et des ouvriers du secteur énergétique) demandent un référendum. Ce paquet législatif visant la neutralité carbone en 2050 est attaqué, certains le qualifiant de « peste verte » idéologique. Face à ces critiques, près de 150 ONG environnementales appellent les dirigeants européens à ne pas démanteler les mesures. Dans le même temps, d’autres acteurs comme le Bureau européen de l’environnement (BEE) propose un « Pacte pour l’avenir » alliant transition écologique et transition juste. De son côté, le Conseil économique et social estime que le Pacte vert doit être « pérennisé » tout en simplifiant la charge administrative et la complexité juridique de mise en oeuvre de ces lois. Enfin, dans une tribune parue début mai dans le journal La Croix, plusieurs dirigeants de mouvements européens d’entreprises à impact ont également soutenu le Pacte vert : « Le besoin de poursuivre la transition – et donc de ne pas renoncer au momentum du Green Deal – est crucial à plus d’un titre, écrivent-ils. Il est temps de voir émerger en Europe un système économique dans lequel l’impact positif n’est plus considéré comme une charge, mais comme un avantage pour les entreprises européennes».

Le gouvernement veut adapter le code du travail au réchauffement climatique

Image de Medienzunft Berlin sur Adobe Stock

Le gouvernement français, sous l’impulsion de Gabriel Attal, prévoit d’adapter le code du travail pour mieux protéger les salariés face aux épisodes de canicule. Actuellement, le code impose aux employeurs de prendre des mesures de protection, mais sans fixer de température maximale. Le gouvernement souhaite légiférer pour obliger les entreprises à élaborer des plans d’adaptation spécifiques à chaque secteur. Il envisage également de renforcer les droits de l’inspection du travail pour permettre l’arrêt immédiat des activités en cas de canicule. En parallèle, des mesures de prévention et de sensibilisation seront intensifiées, notamment pour les jeunes travailleurs. Une journée nationale des accidents du travail pourrait être instaurée le 28 avril pour sensibiliser le public. Ces propositions seront discutées lors d’une COP travail prévue après les élections européennes.

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