Revue de Presse #119 du Capitaine
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Revue de Presse #119 du Capitaine

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Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.

TotalEnergies voudrait être coté à New York pour éviter les pressions climatiques des actionnaires européens

En fin de semaine dernière, le Président Directeur Général de TotalEnergies Patrick Pouyanné a déclaré au média Bloomberg qu’il envisageait sérieusement d’abandonner le CAC 40 au profit de Wall Street. Cette décision intervient juste après qu’un groupe d’actionnaires ait envisagé de faire inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée Générale annuelle du groupe, deux propositions le touchant particulièrement. La première décision, plutôt organisationnelle, concernerait la division des fonctions du PDG en deux, d’un côté le Président et de l’autre le Directeur Général. La seconde décision, plutôt financière, aurait pour objectif de limiter le rachat de leurs propres actions sur le marché dans le but de les annuler pour rediriger cet argent vers le financement de la transition énergétique. À ce titre, le PDG de TotalEnergies contre-attaque en justifiant cet abandon pour la bourse de New-York par le fait que les actionnaires américains seraient : « mieux à même de comprendre sa stratégie d’intensification de la production d’énergies fossiles ». Il précise également que les actionnaires américains sont dans une dynamique plus favorable pour le géant pétrolier français en achetant plus d’actions là où leurs homologues européens vendent ou maintiennent les leurs.

Economie régénérative, ce nouveau concept de la RSE

La régénération du vivant au cœur de la contribution à la neutralité carbone des entreprises. C’est le nouveau modèle économique qu’adoptent certaines entreprises. L’économie régénérative encourage la création d’espaces favorables à la biodiversité et au lien social, tout en éliminant les émissions de gaz à effet de serre. Elle s’appuie sur une méthodologie centrée systèmes vivants pour intégrer ses principes à la structure même de l’entreprise incluant ses missions et même sa gouvernance. Cependant, l’absence de cadre formel et d’expériences documentées a freiné l’adoption de ces pratiques à large échelle. L’introduction imminente de normes strictes sur le reporting de durabilité, comme la directive CSRD, est attendue pour démêler les véritables démarches régénératives du simple greenwashing. Pour Mariette Darrigrand, sémiologue et fondatrice de l’Observatoire des mots : « le régénératif joue le rôle du vivant contre le chaos. Il apporte une note d’espoir : nous avons détruit la planète, mais nous (re)partons de zéro. ».

ENTRETIEN. « Comment bifurquer » : ils proposent un modèle pour répondre à l’urgence climatique

Face à l’urgence d’agir, une « bifurcation écologique » profonde de nos modes de production et de consommation est nécessaire. C’est la thèse que maintiennent Razmig Keucheyan, sociologue à l’université de Bordeaux et Cédric Durand économiste dans leur ouvrage Comment bifurquer – Les principes de la planification écologique. Cette planification écologique démocratique viserait à satisfaire les besoins essentiels dans le respect des limites planétaires. Elle permettrait de réorienter massivement les investissements vers les énergies renouvelables, les transports publics, la rénovation des bâtiments, tout en réduisant l’exploitation des ressources naturelles. Au-delà du PIB, cette nouvelle organisation supposerait de nouveaux indicateurs et intégrerait les impacts environnementaux et la justice sociale.

JO Paris 2024 : la France va-t-elle tenir ses promesses environnementales ?

En décembre 2021, lors d’un comité de pilotage pour mener à bien la Transformation Écologique des Jeux, Tony Estanguet proclamait haut et fort que cette édition des JO serait à contribution positive pour le climat. Autrement dit, cet évènement sportif international devrait absorber plus de gaz à effet de serre qu’il n’en émettrait. Coup de communication à la limite du greenwashing ou espoir démesuré, quoi qu’il en soit le Comité International Olympique (CIO) a revu ses ambitions à la baisse et vise désormais la réduction de 50% de ses émissions de GES par rapport à Londres 2012 et Rio 2016. Un objectif toujours trop ambitieux d’après un rapport de l’ONG Carbon Market Watch. L’étude pointe un manque de transparence sur la méthode pour ne pas dépasser 1,5 million de tonnes de CO2 équivalent. Pourtant, des efforts sont prévus que ce soit sur l’utilisation d’infrastructures existantes, l’éco-conception des nouvelles constructions, sur la gestion de l’eau, la protection de la biodiversité, etc. En revanche, la réduction de l’impact du transport des spectateurs étrangers à Paris (ou dans les autres villes accueillant les épreuves) n’a pas réellement été traité et pourrait remettre en question le bilan carbone souhaité par les organisateurs. Pour l’heure, l’ONG indique que ni le CIO ni le comité de pilotage pour la Transformation Écologique des Jeux n’a réellement réfléchi au problème.

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