Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
Heineken réduit ses émissions de CO2 avec un jumeau numérique
Heineken s’est donné pour ambition, dans le cadre de sa stratégie ESG (Environment, social et gouvernance), de diminuer ses émissions de CO2 de 50 % d’ici 2025. Le célèbre brasseur a décidé de collaborer avec Siemens, reconnu dans les domaines de l’énergie, de la santé, du bâtiment, et de l’industrie, pour profiter de son service de « jumeaux numériques énergétiques ». Le jumeau numérique va modéliser virtuellement une brasserie Heineken pour identifier les opportunités d’économies d’énergie et, par conséquent, mettre les moyens en œuvre pour réduire ses émissions de CO2. Siemens révèle que grâce à l’optimisation et au suivi précis des systèmes de chauffage et de refroidissement, il est possible de réaliser des économies d’énergie de 15 à 20 %, entraînant une baisse des émissions de CO2 jusqu’à 50 % sur les sites de Heineken.
L’Europe se dote d’un instrument pour accélérer le déploiement de technologies zéro carbone
L’Union européenne, en réponse à l’Inflation Reduction Act, a adopté ce 6 février la loi sur « l’industrie zéro net » pour accélérer le déploiement de technologies décarbonées. L’ambition de l’Union européenne est de garantir qu’à l’horizon 2030, au moins 40 % des technologies vertes employées en Europe, incluant les turbines éoliennes, les panneaux photovoltaïques, les systèmes de pompe à chaleur, les accumulateurs électriques, etc, soient fabriquées sur son territoire. Ce nouveau objectif vise également à réduire les délais de délivrance des autorisations pour les nouvelles installations énergétiques. Le loi ne spécifie pas directement un financement dédié à ces mesures, mais propose de mobiliser 25% des recettes générées par les taxes sur le CO2 ainsi que les ressources d’un fonds européen crée récemment nommé “STEP”, comme moyens de soutien financier à ces initiatives.
La Commission européenne veut réduire de 90 % les émissions de l’UE d’ici 2040
Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a révélé le 6 février au Parlement européen, que l’UE doit réduire ses émissions de CO2 de 90 % d’ici 2040 pour atteindre la neutralité climatique en 2050. La Commission européenne insiste néanmoins sur une transition “équitable” et visant à décarboner les secteurs clés comme les transports et l’énergie, notamment par le nucléaire et le captage du carbone. L’autre enjeu sera aussi de réduire la dépendance aux énergies fossiles de 80% à l’échéance 2040. Cette stratégie est toutefois critiquée, notamment par Silvia Pastorelli, chargée de campagne pour Greenpeace EU pour son manque de détails sur l’élimination des combustibles fossiles post-2030. Cet objectif posé par Ursula von der Leyen est la première esquisse d’un dessein bien plus grand qui se jouera après les élections du 9 juin.
Les « écotafeurs », ces salariés qui contribuent de l’intérieur à la transition écologique de leur entreprise
Les professionnels cherchent de plus en plus à avoir un impact écologique positif dans leur travail. Ces “écotafeurs” rejoignent des mouvements visant à changer les entreprises de l’intérieur en adoptant par exemple des rôles qui favorisent la durabilité. Inspirés par des concepts comme la “nouvelle classe écologique” de Bruno Latour, ces individus, souvent des cadres millennials, utilisent des ateliers tels que la Fresque du Climat pour promouvoir l’engagement écologique au sein des entreprises. Leurs efforts contribuent à transformer les cultures d’entreprise vers des pratiques plus durables, soutenus par des politiques telles que la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE). Leur impact est parfois renforcé par le soutien des dirigeants et une culture d’entreprise ouverte. Le résultat de ces efforts sont toutefois jugé insuffisant pour certains de ces “écotafeurs” qui rejoignent d’autres mouvements pour lutter en faveur d’entreprises plus vertes.