Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
Cop 26 : un bilan global mitigé mais un rôle renforcé du secteur privé
La COP26 s’est conclue sur un texte inégal qui a revu ses ambitions à la baisse notamment en matière de sortie des énergies fossiles. 112 pays sur les quelque 200 délégations présentes en Écosse ont réévalué leur NDC (contributions déterminées nationales), plaçant le monde sur une trajectoire de +13,7% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, loin de l’objectif de l’Accord de Paris. Le dossier crucial des pertes et dommages a également été délaissé. Les pays en développement devront donc encore attendre de futures négociations pour recevoir une aide financière des pays du Nord. Le secteur privé a cependant répondu présent, prenant part aux négociations et affirmant sa position d’acteur clé dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Enedis agit concrètement pour tracer la voie vers la neutralité carbone
Selon un récent classement publié par le Smart Grid Index de Singapour, ENEDIS serait le gestionnaire de réseau de distribution le plus smart du monde. Cette filiale d’EDF chargée de l’aménagement de notre réseau électrique, place ainsi la France comme leader dans la contribution à la neutralité carbone. Conformément à l’Accord de Paris, ENEDIS se veut détentrice d’une stratégie de développement neutre en carbone d’ici 2050. Cette ambition de lutte contre ses émissions de GES, se traduit par l’acquisition de véhicules légers 100% électriques d’ici 2030 mais également par le remplacement de groupes électrogènes actuels, par des groupes électrogènes zéro émission en 2025. L’entreprise envisage également d’investir massivement dans le développement des énergies renouvelables, les intégrant ainsi sur le réseau public de distribution. Son ambition à terme sera de « concilier performance industrielle et approche durable ».
Compensation carbone : un dispositif pour soutenir d’avance les industriels
Le Sénat examine depuis le 18 novembre un projet de loi visant à mettre en place un système d’avance des aides à la compensation carbone reçues par les entreprises, notamment pour le secteur industriel. Cette décision fait suite à la montée du prix de la tonne carbone et à la concurrence internationale féroce à laquelle sont exposées les entreprises françaises sur le marché carbone réglementé de l’Union Européenne.
Cop26 : Le pacte de Glasgow fixe enfin des règles pour les marchés carbone
L’adoption de l’article 6 de l’Accord de Paris qui concerne la création d’un marché carbone entre États pose de nouveaux défis. Malgré le risque évité du double comptage des émissions grâce à la création d’un principe d’ajustement, le respect de cette mesure par les entreprises devra être surveillé de près. Pour se prémunir des potentiels abus du secteur privé, l’initiative SBT a décidé de mettre en place un nouveau standard qui contraint les entreprises. Ainsi, celles qui voudront arriver à la neutralité carbone à l’horizon 2050 devront réduire directement leurs émissions à hauteur d’au moins 90% et ne pourront compenser que les 10% restants.