Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
Selon la science, les champignons de type fungi absorberaient bien plus de carbone qu’on ne le pensait
Le white-rot fungi, un nouvel acteur clef dans la solution de séquestration du carbone dans les sols ? C’est du moins ce qu’avance les travaux de la chercheuse Davinia Salvachúa Rodríguez et de son équipe, microbiologistes au National Renewable Energy Laboratory de Golden, dans le Colorado. Ce champignon serait en mesure de « manger » du carbone présent dans la biomolécule nommée lignine (une des composantes principales du bois) pour se développer. Parallèlement à ces recherches, la microbiologiste Anne Dekas, de l’université de Stanford, publia en juin dernier une étude démontrant que des champignons de même type auraient une fonction similaire. Cette fois-ci, les parasites seraient présents sur des algues microscopiques et élimineraient jusqu’à 20% du taux de carbone que possède son hôte. Le docteur Dekas nous explique : « Beaucoup de microbiologistes aquatiques n’ont pas du tout les champignons à l’esprit. Mais si vous voulez vraiment comprendre l’ensemble du système, vous devez inclure les champignons ».
E-commerce et empreinte carbone du dernier kilomètre : le vélo cargo, solution idéale ?
L’essor du e-commerce dans les grandes villes (+4% des parts du commerce de détail entre 2018 et 2020) pourrait obliger les transporteurs à revoir leur logistique de livraison. A travers une récente étude réalisée par Antoine Robichet, Patrick Niérat et François Combes tous trois doctorants et chercheurs à l’université Gustave Eiffel, nous apprenons que 2/3 des transports de marchandises à Paris pourraient être réalisés par cyclologistique. Cette solution permettrait ainsi de décarboner une partie du trajet. Ce nouveau mode de livraison impose cependant de repenser la chaîne de transport et plus particulièrement les derniers kilomètres à parcourir. Par exemple, les villes se devront d’accueillir des locaux commerciaux non-publics représentant des micro-hubs. Ces darkstores viendraient alors apporter une nouvelle concurrence aux commerces traditionnels déjà implantés au cœur des villes. Enfin, ce nouveau moyen de livraison ne signe pas la fin des camions en ville. En effet, un vélo cargo aura des difficultés à transporter des charges lourdes voire des colis volumineux sur de grandes distances : « Les opérateurs se dirigent ainsi vers une flotte mixte. »
Quand 8 agences et TO* s’associent pour réduire leur empreinte carbone
*Tour-opérateurs
Malgré la crise sanitaire qui sévit sur le secteur touristique, un groupe d’acteurs investit des dizaines de milliers d’euro pour réduire leur empreinte carbone. C’est en tout cas l’objectif que s’est fixé Alexandre Zurcher, fondateur du tour opérateur Vintage Rides avec sept autres acteurs du domaine touristique. Pour cela, et ce avec l’aide d’EcoAct, ces agences et tour-opérateurs ont développé un calculateur d’émission correspondant à leur activité. En parallèle, un second calculateur est en développement et ne concernerait cette fois-ci que les émissions générées par les voyageurs. La prochaine étape consistera à réduire ces émissions en changeant par exemple de fournisseur d’énergie. Enfin le groupe prévoit d’acquérir un certain nombre de crédits carbone pour investir dans des projets de captation de gaz à effet de serre.
Réguler le marché de la compensation carbone volontaire : les recommandations de la task force de Mark Carney
Capitaine Carbone revient sur les premières recommandations de la task force menée par Mark Carney pour réglementer le marché de la compensation carbone volontaire. Cette initiative poussée par l’Institute of International Finance (IIF) fait appel à un groupe d’experts internationaux composé d’entreprises, de porteurs de projets, d’investisseurs, de labels etc. Son objectif est double : garantir des crédits carbone de haute intégrité et assurer la robustesse des marchés carbone volontaires. Quelles sont ces recommandations ? Comment sont-elles perçues ? Les solutions apportées par la task force seront-elles efficaces pour rendre le marché de la compensation carbone volontaire plus transparent et attractif ?