KaouKab – Entretien avec une TPE engagée dans la transition écologique
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KaouKab – Entretien avec une TPE engagée dans la transition écologique

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Chaque jour, des TPE et PME françaises s'impliquent activement dans la transition écologique. Des entrepreneurs engagés et engageants mènent diverses actions en faveur de la protection de la biodiversité, de la réduction de nos émissions de GES tout en promouvant un mode de vie plus durable. En tant que média d'information, il en va de notre responsabilité de vous partager ces initiatives vertueuses. C'est dans ce contexte que Capitaine Carbone, le média dédié aux entreprises en transition vers la neutralité carbone, met en lumière ces TPE et PME engagées à travers une série d'entretiens. On démarre cette série d'articles avec Ghaees Alshorbajy, fondateur de KaouKab et membre de la CEC Massif Central

Bonjour Ghaees, pour commencer et avant de rentrer dans le vif du sujet, peux-tu définir l’activité de KaouKab ?

Bonjour Capitaine. Pour commencer KaouKab est une entreprise en faveur de l’économie sociale et solidaire, spécialisée dans la collecte gratuite de déchets métalliques et d’encombrants. À ce titre, nous récupérons une large gamme de matériaux métalliques, incluant ferraille, batteries, radiateurs, vélos, ainsi que des appareils électroniques et électroménagers. La vocation de KaouKab est de réduire le gaspillage en favorisant le recyclage, l’inclusion et la solidarité. 
Photo des témoignages Ghaees Alshorbajy, fondateur de KaouKab

Concrètement, quelle(s) action(s) en faveur de la transition écologique menez-vous chez Kaoukab ?

Notre entreprise récupère des déchets métalliques auprès des particuliers et des artisans et les revend à des ferrailleurs locaux, contribuant ainsi à la réduction des encombrants et à la réutilisation des matériaux. Nous collectons donc gratuitement une large gamme de déchets métalliques contenants de la ferraille (batteries, radiateurs appareils électroménagers…). Cette simple action réduit de manière significative la quantité de déchets métalliques qui finiraient autrement dans des décharges et donc incinérés. En récupérant ces matériaux, KaouKab contribue à leur réintroduction dans le cycle de production, réduisant ainsi la nécessité d’extraire de nouvelles ressources et parallèlement à ça, de réduire leur dépôt dans la nature. À travers notre service, nous sensibilisons aussi les particuliers et les entreprises à l’importance du recyclage et de la gestion responsable des déchets. Si je devais donc résumer nos actions en faveur de la transition énergétique, je dirai donc qu’en premier lieu nous contribuons à réduire les émissions de GES du pays en centralisant la collecte des déchets métalliques et en second lieu, nous soutenons et faisons la promotion de l’économie circulaire en intégrant ces pratiques localement et en sensibilisant nos parties prenantes sur le sujet.
Photo des témoignages Ghaees Alshorbajy, fondateur de KaouKab

Et pourquoi s’être engagé sur ce sujet ?

En tant que réfugié politique, mon arrivée en France était très compliquée. Je n’avais pas d’argent et je travaillais dans la rue pour vivre. C’est en récupérant de la ferraille et en la revendant, que j’ai réussi à améliorer ma situation. Cette expérience m’a donné l’idée de créer une entreprise qui aide les particuliers et les artisans à recycler leur ferraille tout en favorisant l’insertion professionnelle des populations défavorisées, notamment celle des Roms. Il s’agit donc d’une démarche à la fois écologique et humaine. Même si nous contribuons à la transition écologique comme je viens de vous le dire, KaouKab reste avant tout une entreprise dont la mission première est de faire de l’insertion sociale, en travaillant sur des statuts d’auto-entrepreneurs pour les Roms et autres populations défavorisées.
Photo des témoignages Ghaees Alshorbajy, fondateur de KaouKab

Enfin, j’imagine que le chemin n’a pas été facile pour mener à bien votre activité, quels défis avez-vous pu rencontrer ?

Le principal défi que nous avons rencontré et que nous rencontrons toujours réside dans la conformité avec les cadres stricts pour le recyclage des appareils électroménagers spécifiés par l’Ademe. Aujourd’hui, nos équipements ne sont pas certifiés par des écosystèmes ou labels écologiques, parce que sur une bonne partie du territoire, ce type de recyclage est fait par une population qui est en situation d’emploi informel. Or, selon les directives de l’Ademe, il est légalement obligatoire de laisser à disposition tout votre ancien électroménager sans le transformer, sauf si vous êtes certifié. Ce qui n’est pas toujours le cas. Les travailleurs roms ne respectent pas cette règle et continuent de recycler ces matériaux de manière informelle, comme ils le font depuis des décennies. Pour faire simple, une grande partie du recyclage d’appareils électroménagers est effectuée de manière non-officielle par des travailleurs en situation d’emplois non-conformes. Je me permets donc une méta-analyse sur ce phénomène : c’est en partie pour cela que les taux de réussite de recyclage des éco-organismes ne sont pas aussi élevés qu’ils le souhaiteraient.
Photo des témoignages Ghaees Alshorbajy, fondateur de KaouKab

Pour en savoir plus sur KaouKab, et son implication dans la valorisation des déchets métalliques, rendez-vous sur www.kaoukab.fr

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