Parce qu’il n’y a pas que les TPE et PME qui s'impliquent activement dans la transition écologique, Capitaine Carbone vous propose pour ce dernier entretien, le témoignage d’une association. En tant que média d'information, il en va de notre responsabilité de vous partager ces initiatives vertueuses. Ce sixième et dernier article de cette série est consacré à Loreline Bon, coordinatrice du projet Saint-Etienne En Boîte Le Plat.
Bonjour Loreline, pour commencer et avant de rentrer dans le vif du sujet, peux-tu présenter le projet En Boîte Le Plat ?
Porté par l’association La folie des gandoles, En Boîte Le Plat est un projet ayant comme objectif de réduire la quantité de déchets liés à la vente à emporter alimentaire ! Notre but est d’offrir une alternative durable aux restaurants et aux consommateurs stéphanois, tout en les sensibilisant aux impacts environnementaux des déchets plastiques.
Loreline Bon, Coordinatrice du projet Saint-Etienne En Boîte Le Plat
Concrètement, quelle(s) action(s) en faveur de la transition écologique menez-vous chez le Clos Mally ?
Avec ce projet, l’association La Folie des Gandoles contribue à la transition écologique de plusieurs façons. Nous sensibilisons le public à la réduction des emballages alimentaires jetables en promouvant la sobriété et l’intérêt collectif par le réemploi des contenants alimentaires. Nous proposons une alternative concrète aux restaurateurs dans le bassin stéphanois avec des boîtes en verre consignées et nous mettons en place un réseau de réemploi de ces boîtes pour réduire les déchets. Pour un abonnement de 20€ par mois, les commerçants reçoivent des boîtes en verre et des supports de communication pour informer leurs clients. Ce système facilite le retour des boîtes consignées et encourage l’économie circulaire, tout en sensibilisant les clients à l’importance de choisir des emballages réutilisables.
Loreline Bon, Coordinatrice du projet Saint-Etienne En Boîte Le Plat
Et pourquoi s’être engagé sur ce sujet ?
Nous avons décidé de nous engager dans ce projet pour plusieurs raisons importantes. À l’origine, En Boîte Le Plat est un projet national qui a pris son origine à Toulouse en 2019. Il a été créé pour proposer une solution pratique et écologique de réemploi d’emballages alimentaires. Le projet s’est ensuite déployé dans plusieurs villes en France, dont Saint-Étienne grâce à l’association La folie des gandoles. Cette association a été formée par un collectif de citoyens stéphanois (dont je fais partie) préoccupé par la problématique des déchets, en particulier ceux liés aux emballages alimentaires. La Folie des Gandoles, répond aux défis posés par les emballages jetables, qui sont polluants et coûteux en termes de ressources et d’énergie. Ces emballages, souvent dangereux pour la santé, libèrent des substances nocives dans les aliments. De plus, leur gestion en fin de vie est une source de pollution pour l’air et les sols. Notre engagement s’inscrit dans le cadre de politiques publiques nationales et locales de transition écologique, telles que la loi AGEC et le Programme Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés (PLPDMA) de la Métropole de Saint-Étienne. Ces initiatives cherchent à réduire les déchets et à promouvoir le réemploi, avec des objectifs clairs pour 2025 et 2027. En nous ancrant localement et en collaborant avec des partenaires associatifs, nous répondons à un besoin crucial pour des solutions telles que le label “Tables en transition,” qui encourage les restaurants à adopter des pratiques écologiques.
Loreline Bon, Coordinatrice du projet Saint-Etienne En Boîte Le Plat
Enfin, j’imagine que le chemin n’a pas été facile pour mener à bien votre activité, quels défis avez-vous pu rencontrer ?
Oui en effet, l’association a rencontré plusieurs défis dans la mise en œuvre et le déroulement du projet. Économiquement, le modèle du projet repose largement sur des subventions, ce qui le rend précaire. Les lois actuelles ne favorisent pas suffisamment ce type de projet, rendant difficile la rentabilité sans subventions. De plus, animer et coordonner un groupe de bénévoles prend beaucoup de temps et d’énergie. Le projet nécessite une force de travail importante pour sensibiliser, démarcher et communiquer, ce qui représente un défi humain majeur. Enfin, nous nous sommes confrontés aux refus de certains restaurateurs vis-à-vis de l’initiative. Nous avons donc du faire preuve de persévérance pour convaincre les commerces réticents à adopter En Boîte Le Plat, malgré les avantages écologiques.
Loreline Bon, Coordinatrice du projet Saint-Etienne En Boîte Le Plat
Pour en savoir davantage sur En Boîte le Plat et son implication dans la réduction des déchets liés à la vente à emporter alimentaire, rendez vous sur : www.enboiteleplat.fr
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