Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
La SBTi approuve la trajectoire de réduction carbone du groupe Rocher
Le groupe Rocher, qui se compose de 9 marques dont Yves Rocher et Petit Bateau, a franchit une étape majeure dans ses objectifs de contribution à la neutralité carbone. La SBTi (Science Based Targets initiative) a validé ses objectifs ambitieux de réduction des émissions carbone, basés sur une approche de sobriété plutôt que de compensation. Le groupe a déjà réduit ses émissions de CO2 de 43% sur les scopes 1 et 2, et de 32% sur le scope 3 en cinq ans. Ses actions concrètes incluent l’optimisation des processus industriels, l’utilisation accrue d’énergies renouvelables, la réduction du plastique dans ses produits, et une stratégie de transport repensée. Le projet “La Gacilly, territoire bas carbone” illustre cette démarche globale, visant 75% de réduction des émissions d’ici 2025 sur son site historique.
Urgence climatique : dépêchons-nous de faire advenir l’entreprise à visée régénérative !
Fabrice Bonnifet, président du C3D, plaide pour une transformation urgente des entreprises face aux défis environnementaux. Il propose un modèle d’entreprise à visée régénérative, s’inspirant de la nature et respectant les limites planétaires. Ce modèle s’appuie sur trois piliers fondamentaux : une mission éthique clairement définie, la création de produits écologiques conçus pour durer, et un système économique privilégiant l’utilisation plutôt que la propriété des biens pour réduire la pression sur les ressources. Fabrice Bonnifet conseille d’adopter rapidement ce modèle pour rendre les entreprises plus durables et épanouissantes. Cette transition nécessite toutefois de profondes réformes en matière de management, de fiscalité et de comptabilité.
La décarbonation dans un monde urbain : les matériaux bas carbone capables de réduire les émissions dans la construction
L’urbanisation rapide et la crise climatique appellent à l’utilisation de matériaux de construction à faible intensité carbone. Actuellement, les bâtiments sont responsables d’un tiers des émissions mondiales de CO2. Heureusement, des alternatives comme le bois lamellé-collé et le bambou se profilent à l’horizon, capables de stocker plus de carbone qu’ils n’en émettent, à condition d’être produits de manière durable. De plus, la déconstruction sélective, la réutilisation des matériaux et les progrès dans la décarbonation du béton et de l’acier offrent également des solutions prometteuses. Dans cette direction, les nouvelles réglementations favorisent l’utilisation de matériaux durables, ouvrant ainsi des opportunités d’investissement intéressantes.
Une amende record pour le pétrolier américain Marathon à cause de ses émissions «néfastes» de gaz à effet de serre
Le groupe pétrolier américain Marathon Oil a accepté de payer une amende record de 241,5 millions de dollars pour ses émissions de gaz à effet de serre au Dakota du Nord. Cet accord, conclu avec le ministère de la Justice et l’Agence de protection de l’environnement, comprend une amende de 64,5 millions de dollars et 177 millions de dollars d’investissements pour se conformer à la réglementation. Cette sanction, la plus importante jamais infligée sous la loi Clean Air Act pour des infrastructures fixes, a pour objectif de réduire les émissions de CO2 et de composants organiques volatils de Marathon Oil.
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