Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
Article Sonore : Revue de Presse #93 du Capitaine – Soundcloud
La demande d’énergies fossiles est encore « trop élevée » pour respecter les objectifs climatiques de l’Accord de Paris
Le monde n’en a pas finit avec les énergies fossiles alerte l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son nouveau rapport annuel. La demande d’énergies fossiles reste « trop élevée » pour maintenir l’objectif de réchauffement de +1,5°C et nous pourrions bien en payer les conséquences comme l’indique le rapport : « Les coûts de l’inaction pourraient être énormes ». Pour Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE, la pérennité des énergies fossiles est également remise en cause : « Compte tenu des tensions et de la volatilité qui caractérisent aujourd’hui les marchés énergétiques traditionnels, les affirmations selon lesquelles le pétrole et le gaz représentent des choix sûrs ou sécurisants pour le monde entier ne sont pas fondées ». À noter que ces questions seront longuement débattues à quelques semaines de la 28e conférence des Nations Unies sur le climat, dans le pays du pétrole, à Dubaï, le 30 novembre au 12 décembre prochain.
Écologie : Des sites postaux pensés pour préserver la biodiversité
Le Groupe La Poste, exemple d’une entreprise régénérative ? La Poste Immobilier, s’est engagée dans une démarche de réconciliation avec la nature en collaborant étroitement avec des partenaires clé, notamment la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et CDC Biodiversité. Leur objectif : soutenir la biodiversité et lutter contre le déclin de la vie sauvage. Pour ce faire, la filiale du groupe La Poste, axe ses efforts de protection de la biodiversité sur les terrains, les bâtiments eux-mêmes, ainsi que sur les zones végétalisées. Par exemple, à la plateforme industrielle Courrier de Roye, des initiatives se mettent en place comme la plantation d’arbustes et d’arbres fruitiers, la création de zones humides, l’installation de nichoirs ainsi que la mise en place d’hôtels à insectes. Ces démarches impliquent la réalisation de diagnostics écologiques par des experts écologues, permettant d’identifier le potentiel en termes de biodiversité sur les sites et les actions nécessaires pour leur développement.
La transition écologique des entreprises
Dans sa nouvelle édition de la Terre au carré, Mathieu Vidard interroge la faisabilité de la transition écologique des entreprises dans un modèle de développement économique axé sur l’idée de “vendre plus pour gagner plus”. Parmi les partisans du débat, on trouve Eric Duverger, à l’origine de la Convention des Entreprises pour le Climat, Dominique Méda, professeure de sociologie à Paris-Dauphine et productrice sur France Culture, ainsi que Caroline Neyron, directrice générale du Mouvement Impact France. Le podcast met en lumière le fait que près de 90% des entrepreneurs en France expriment leur volonté de s’engager dans une transformation qui intègre à la fois des dimensions sociétales et environnementales.
La fonte accélérée de la calotte glaciaire de l’Antarctique occidental est “inévitable”, alertent des scientifiques
L’Antarctique fond et quoi que nous fassions rien ne l’empêchera. Même si par clairvoyance, nous faisons en sorte d’atteindre la neutralité carbone dès demain, la fonte de la glace de l’Antarctique occidental est « inévitable » selon une étude parue dans Nature Climate Change. Pendant des mois, des scientifiques britanniques ont étudié cette partie un peu détachée du continent blanc qui se trouve près de l’Amérique du Sud. Sur quatre scénarios analysés à l’aide de modèles climatiques, tous, même le plus optimiste, indiquent une fonte permanente et durable de l’Antarctique occidental.
Cet exemple parmi tant d’autres, illustre comment nos choix passés ont entraîné la dégradation de notre environnement. Comme l’explique justement Jean-Marc Jancovici sur LinkedIn, les conséquences du réchauffement de cette partie du monde “vont s’amplifier de façon inexorable pendant des siècles ou des millénaires. (..) Un siècle, c’est l’âge d’un arbre un peu imposant (…) Un millénaire, c’est l’âge de Notre Dame, et moins que celui du Pont du Gard. Mais le doigt sur la détente, c’est aujourd’hui.” Faisons en sorte que nos choix actuels ne dégradent pas davantage ces écosystèmes dont nous dépendons tous.