Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
Endress+Hauser vise la neutralité carbone
Endress+Hauser, spécialiste de l’instrumentation de mesure et d’automatisation, s’est engagé au net zero d’ici à 2050. Après avoir réalisé son bilan carbone l’année dernière selon le protocole GHG, l’entreprise a adhéré à l’initiative Science Based Targets (SBTi) une méthode de gestion d’émissions de gaz à effet de serre (GES) qui tient à définir des objectifs de réduction de leurs émissions conformément aux préconisations scientifiques dressées par le GIEC. Pour Manfred Jagiella, membre de l’Executive Board et responsable du développement durable chez Endress+Hauser : « Nous travaillons actuellement à l’élaboration d’une stratégie climatique pour le groupe, qui définira des objectifs intermédiaires spécifiques sur la voie du zéro net ». L’entreprise étend également sa démarche de contribution à la neutralité carbone à sa chaîne d’approvisionnement. En ce qui concerne les mesures déjà prises, la société suisse a installé des systèmes solaires sur les toits de ses bureaux et bâtiments de production. Elle encourage également l’utilisation de véhicules électriques.
« Encourager l’investissement dans des acteurs résilients »
Pourquoi investir dans des entreprises résilientes ? De quelles manières ? Avec quels prérequis ? Quels sont les indicateurs clé à prendre en compte ? Toutes ces questions sont abordées dans cet article sous forme de double interview. César Dugast, manager et coresponsable du pôle Neutralité carbone de Carbone4, et Virginie Wauquiez, directrice générale de Carbon4 Finance, s’expriment autour des questions relatives à l’investissement durable.
Climat : le réchauffement causé par l’humanité atteint un rythme inédit
Lundi dernier, le Citepa annonçait que les émissions de CO2eq en France étaient reparties à la baisse en 2022 (-2,7 %), trois jours plus tard, une nouvelle étude parue dans la revue Earth System Science Data indiquait que “Sur la période 2013-2022, le réchauffement causé par l’humanité a augmenté à un niveau sans précédent de plus de 0,2°C par décennie”. “Un dur rappel à la réalité des faits” comme le stipule la paléoclimatologue française Valérie Masson-Delmotteles auteure, parmi les cinquante autres scientifiques, de ce travail de recherche. Pour rappel, le GIEC estime aujourd’hui que les émissions anthropiques sont responsables du réchauffement de notre planète de +1,14 degré depuis l’ère préindustrielle alors même que l’humanité (ou du moins les représentants de 197 pays) s’est engagée à maintenir l’augmentation moyenne des températures bien en dessous de 2 degrés et poursuivre les efforts pour la limiter à +1,5 degré d’ici à 2100. À ce rythme, nous pourrions donc dépasser cette limite d’ici les 10 prochaines années.
L’Arctique pourrait être privé de glace de mer en été dès les années 2030
Des étés sans glace en Arctique d’ici 6 à 7 ans. C’est en tout cas ce que prévoit une nouvelle étude publiée dans le journal « Nature Communications ». Après avoir observé l’évolution de cet océan de glace entre 1979 et 2019, des scientifiques allemands, canadiens et coréens en sont venus à la conclusion suivante : « Les résultats indiquent que le premier mois de septembre sans glace de mer interviendra dès les années 2030-2050 ». À terme, ces prévisions pourraient avoir un énorme impact sur l’environnement. Même si la fonte de la banquise arctique n’a aucune conséquence sur l’élévation du niveau des mers (contrairement à celle de la calotte glaciaire et des glaciers), ce phénomène pourrait tout de même accentuer le réchauffement climatique dans cette région. En été, cette glace maintient l’Arctique au frais puisqu’elle réfléchit les rayons du soleil vers l’atmosphère. Sans ce bouclier naturel, l’Arctique se réchauffera beaucoup plus vite que d’autres régions.