Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
Pimster, une start-up qui lutte contre l’obsolescence programmée des produits et agit pour la préservation de l’environnement
Pimster, une start-up spécialisée dans le post-achat a lancé une Web App pour les entreprises et les consommateurs qui souhaitent réparer leurs objets endommagés. Cette application permet de commander facilement des pièces détachées et de suivre un tutoriel si l’on souhaite arranger par nos propres moyens notre objet. Pimster, qui se développe partout dans le monde, vise donc à lutter contre l’obsolescence programmée. De plus, la start-up éco responsable ne fournit pas de consignes de réparation en version papier et privilégie la numérisation pour réduire ses émissions carbone. Son objectif à terme est de s’aligner sur le plan du gouvernement qui souhaiterait atteindre 60% de produits commercialisés réparables dans les années à venir.
Équipement : un laser qui mesure le carbone
L’entreprise Logiag située à Chateauguay a développé une technologie capable de mesurer la quantité de carbone capturée dans le sol. L’outil est constitué d’un laser qui va chauffer un échantillon de terre autour de 20 000 degrés, le transformant en plasma. L’agronome Jacques Nault précise que « lorsque le laser est coupé, le plasma se refroidit et l’énergie absorbée est relâchée sous forme de photons ou de longueurs d’ondes lumineuses associées à un élément du tableau périodique. C’est ce qui nous permet de mesurer la composition atomique du sol et de savoir combien il contient de carbone organique par hectare. ». Ainsi, les agriculteurs auront la possibilité de mesurer la quantité de CO2 présente dans leurs terres et pourront attester de l’efficacité de leurs puits de carbone.
Des bio-panneaux à base d’algues pour absorber le CO2 et produire de l’énergie
La start-up Greenfluidics a mis au point des panneaux solaires qui peuvent capturer le CO2 présent dans l’atmosphère mais aussi générer de l’énergie à partir de biomasse. Ils fonctionnent avec des bioréacteurs à microalgues et à nanofluides, leur permettant d’éliminer les gaz à effet de serre par photosynthèse. Cette innovation permet ainsi de créer jusqu’à 328 kWh/m² d’électricité par an et de supprimer environ 200kg de carbone par an. De plus, lorsque ces bio-panneaux deviennent obsolètes, ils deviennent biodégradables à 90% et limitent ainsi la pollution en ne produisant que peu de déchets. Après de nombreux tests dans différentes régions du monde, Greenfluidics souhaite désormais commercialiser ces bio-panneaux en priorité pour les industriels qui émettent de grandes quantités de carbone.
Capter le CO2 pour en faire du gaz propre, une innovation française à Fos-sur-Mer
L’entreprise GRTgaz mène actuellement un projet de production de gaz à partir d’énergies renouvelables sur le site de Fos-sur-Mer. Ce gaz serait ainsi créé à partir du CO2 mais aussi d’hydrogène vert, ressources situées tout autour de leur site. Anthony Mazzenga, directeur hydrogène de GRTgaz est confiant quant au développement du projet : “En 2030, on pourra remplacer jusqu’à 20% du gaz consommé aujourd’hui par l’ensemble des gaz renouvelables, y compris l’hydrogène et le e-méthane. 20%, c’est plus que, historiquement, le gaz que l’on pouvait importer de Russie”.Ce gaz propre présente également des atouts économiques puisqu’il pourrait être produit directement dans les usines de gaz traditionnelles, évitant ainsi de larges coûts d’aménagements.