Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
Moselle : un label bas carbone pour reconstituer les forêts dégradées par le changement climatique
Depuis 2019, le Label Bas Carbone offre aux entreprises l’opportunité de financer des projets de reforestation pour compenser leurs émissions de CO2. L’ONF (Office National des Forêts) salue cette mesure qui lui permet de lever des fonds pour rétablir les forêts détériorées par le réchauffement climatique. C’est dans cette dynamique que l’entreprise Eaglestone a financé 18 hectares de plantations pour la forêt de Moyeuvre en Moselle. Ce don permettra au groupe de compenser les 2900 tonnes de CO2 émises par la construction de son projet immobilier The Bridge à Luxembourg-Ville. Dans le Grand Est, on compte 30 projets issus du Label Bas Carbone dont 14 déjà mis en place. La démarche de compensation carbone volontaire est souvent critiquée car elle permettrait à certaines entreprises de continuer à surconsommer et ne préconiserait pas de suivi suffisant des plantations. Pour pallier cela, l’ONF s’engage dans des réglementations fermes (sélection des entreprises, inspections des parcelles, etc.) afin de délivrer un projet qui soit vraiment responsable.
Sami crée des outils de mesure de l’empreinte carbone adaptés aux PME et ETI
En mars 2020, deux entrepreneurs ont décidé de lancer la startup Sami suite à une prise de conscience des enjeux écologiques actuels. Ils ont ainsi imaginé une plateforme adaptée aux professionnels qui souhaitent mesurer leur empreinte carbone. Cette innovation est capable de s’ajuster aux besoins de chaque entreprise et en particulier des PME et ETI. Créée sur une structure informatique solide, la plateforme sera proposée sous forme d’abonnement annuel. Pour concrétiser son projet, Sami compte démarrer un financement participatif à partir du mois de juin.
Neutralité carbone : comment imaginer la ville de demain ?
Alors que le réchauffement climatique s’intensifie autant que l’urbanisation des territoires, neuf villes françaises se sont engagées dans la mission « 100 villes intelligentes et climatiquement neutres » pour 2030. Elles ont ainsi imaginé différentes mesures à mettre en place pour parvenir à cet objectif. Le premier concept, évoqué par le GIEC, est celui de la ville compacte. Cette mesure viserait à concentrer toutes les activités quotidiennes des habitants au sein de leur quartier dans le but de réduire au maximum l’utilisation de la voiture. Un autre critère déterminant serait le développement de l’urbanisme vert ; notamment en encourageant la végétalisation des espaces. Enfin, le concept de « villes intelligentes » est aussi apparu comme une solution intéressante. En utilisant les NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication), les agglomérations seraient capables de mieux gérer leurs ressources et ainsi d’améliorer la qualité de vie des citadins.
Flowcarbon lève 70 millions de dollars pour sa plateforme de crédits carbone basée sur la blockchain
La société Flowcarbon a lancé le développement d’une plateforme d’échange de crédits carbone basée sur le mode de stockage et de transmission blockchain. Le but est d’encourager l’investissement dans des projets de diminution ou de séquestration d’émissions de CO2. Le communiqué de l’entreprise indique que « les développeurs de projets peuvent immédiatement accéder à une place de marché d’acheteurs intéressés par leurs crédits en les apportant sur la blockchain. ». Certains acteurs ont déjà prévu d’acheter ces crédits carbone pour compenser leur impact écologique.