Chaque vendredi, Capitaine Carbone sélectionne pour vous l’essentiel de l’actualité française et internationale autour des enjeux de la neutralité carbone et des questions climatiques.
Rapport du GIEC : les technologies d’élimination du carbone attirent de plus en plus d’investissements
Au lendemain de la publication du rapport du troisième groupe de travail du GIEC, qui mentionne pour la première fois la nécessité de développer les technologies de captage et de stockage de CO2, plusieurs grands groupes parmi lesquels Google et Facebook ont annoncé vouloir investir dans ces solutions. Les géants de la tech Alphabet, Meta, Stripe et Shopify, réunis derrière l’initiative Frontier, ont ainsi annoncé qu’ils dépenseraient 925 millions de dollars en élimination du CO2 d’ici à 2030. Une bonne nouvelle qui ne peut cependant pas faire oublier que le développement de ces technologies, très énergivore et très coûteux, ne peut s’accorder avec les niveaux de consommation actuels.« Cela vaut pour tout en matière de transition écologique. On ne pourra pas remplacer tout le parc automobile thermique par des voitures électriques, ni maintenir le trafic aérien actuel en faisant voler tous les avions avec de l’hydrogène » précise ainsi Maxence Cordiez, ingénieur et auteur de l’ouvrage pédagogique « Énergies ». Le GIEC rappelle donc que la priorité reste la réduction effective et maximale de nos émissions de gaz à effet de serre.
Neutralité carbone : les cinq scénarios de l’Ademe pour le mix électrique en 2050
L’ADEME vient de compléter ses scénarios de transition énergétique en publiant un feuilleton thématique sur le mix électrique. Ces trajectoires correspondent aux quatre voies tracées par le projet Transition(s) 2050, qui vise à imaginer des modèles de société permettant à la France d’atteindre la neutralité carbone dans 30 ans. Le scénario 3 Technologies vertes est décliné ici en deux sous-scénarios, l’un misant principalement sur les énergies renouvelables, l’autre sur le nucléaire. Ainsi, le S1 constitue le seul scénario à réduire la quantité d’électricité consommée, grâce à sa frugalité. Le solaire photovoltaïque est la technologie qui connaît le bond de développement le plus important, avec une multiplication par 9 de la puissance installée pour les S1 et S2 et par 14 pour les S3 et S4. L’éolien terrestre est développé de manière égale au sein des quatre scénarios, contrairement à l’éolien en mer qui l’est plus fortement pour le S2 et le S4. Au niveau de l’électricité d’origine nucléaire, le S1 fait le pari de la fermeture progressive des centrales, tandis que les autres voies se limitent à une réduction du parc actuel. Enfin, l’hydrogène est utilisée par électrolyse de l’eau dans le S1 et le S2 pour créer du méthane de synthèse. Le S3 limite sa présence dans le mix électrique à l’importation d’H2 (dihydrogène) et le S4 lui donne un rôle mineur.
Jour de la Terre : Google publie des images édifiantes du changement climatique
Google a décidé, à l’occasion du Jour de la Terre ce vendredi 22 avril, de créer un doodle sur sa page d’accueil qui souligne l’impact du changement climatique grâce à une animation comparative. Une superposition d’images permet de mettre en lumière les changements subis par certains lieux au cours du temps. De la fonte des neiges au Kilimandjaro, à la déforestation en Allemagne, en passant par la mort de la barrière de corail en Australie, l’initiative qui utilise des images de Google Earth alerte sur les conséquences délétères du réchauffement pour les écosystèmes. Le moteur de recherche, qui avait offert une vision d’« écologie positive » pour le Jour de la Terre il y a un an, a aujourd’hui sensiblement changé de discours. « agir maintenant et ensemble pour vivre plus durablement est nécessaire pour éviter les pires effets du changement climatique » explique ainsi le géant américain.
« Totale Nature » : un projet de compensation carbone volontaire porté par le Clos Mally
« Totale Nature » est un projet de compensation carbone volontaire porté par l’entreprise familiale Le Clos Mally. Frédéric Mally, troisième génération à la tête de la société, vient de se lancer le défi de décarboner au maximum son activité de tri et de vente d’œufs. Très sensible aux questions environnementales, en particulier celle de la préservation de la faune et de la flore, il n’était pas question pour lui de financer un puits de carbone à l’autre bout du monde. C’est pourquoi il a décidé d’acquérir un terrain de 55 hectares situé dans les collines des Combrailles en Auvergne afin de récréer tout un écosystème.