Revue de Presse #14 du Capitaine

L’agriculture est à la fois l’un des secteurs qui produit le plus de gaz à effet de serre (13 à 18 % du total des émissions de GES dans le monde), et l’un des meilleurs leviers pour développer des projets d’évitement, de captation et séquestration de carbone. Dans cet article publié sur web-agri.fr , des agriculteurs témoignent néanmoins qu’il n’est pas si simple pour eux de bouleverser leur mode de fonctionnement pour réduire leurs émissions ou d’investir dans des aménagements permettant de capter du CO₂ . En effet, les crédits carbone qu’ils pourraient revendre à des entreprises sur le marché de la compensation carbone volontaire (environ 40 € la tonne de CO₂ ) ne couvrent pas forcément les coûts engendrés par une modification de la rotation de cultures, la création de bocage, le remplacement de champs de culture par des prairies, etc. Cependant la législation devrait aider les agriculteurs dans le sens de cette transition vers des pratiques plus green : “Pour booster le marché du carbone agricole, la France plaide pour que l’Union européenne adopte un cadre commun de certification, tablant sur « une multiplication par quinze d’ici 2030 » de la demande mondiale sur le marché de la compensation volontaire.”.

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Comment l’Union Européenne pourrait-elle se sevrer des énergies fossiles sans pouvoir importer assez de métaux nécessaires au développement des énergies dites “propres” ? L’invasion de la Russie en Ukraine a montré à quel point les pays de l’UE ont besoin de diversifier leurs sources d’énergie, mais elle met aussi en exergue une autre difficulté : la dépendance à des métaux comme le nickel, le palladium ou encore l’aluminium. Des matières premières qui s’avèrent nécessaires à la fabrication de batteries électriques, de panneaux solaires ou encore d’éoliennes. La Russie est le troisième plus gros producteur de nickel au monde, elle fournit 40 % du palladium et 6% de l’aluminium. Des chiffres qui induisent soit une pénurie de ces matériaux, soit une flambée des prix, et dans tous les cas un énorme frein à l’investissement sur les transports électriques et les énergies éoliennes ou solaires.

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En décembre 2021, le Conseil de Paris et la Métropole du Grand Paris ont lancé un “appel à manifestation d’intérêt” pour la création d’une coopérative carbone territoriale. Cet appel pour obtenir des investissements d’entreprises pour assurer la création de cette structure va se clôturer le 15 mars prochain. Ce nouvel acteur aura ensuite pour objectif de mettre en relation acheteurs de crédits carbone et porteurs de projets labellisés bas-carbone. L’idée est donc de favoriser la compensation carbone volontaire de manière locale. Dans ce cadre, les investisseurs doivent réunir un certain nombre de critères afin d’éviter le greenwashing, comme “ne pas faire partie des secteurs d’activité exclus d’office (production d’hydrocarbures, participation à la déforestation des forêts primaires, etc.)” ou encore s’être déjà engagés dans une stratégie de décarbonation.

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La compensation carbone volontaire, dans le cadre d’une démarche sincère de contribution à la neutralité carbone, peut tout à fait s’intégrer dans la politique de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Le fait de financer des projets favorables à l’environnement qui ont aussi un impact social positif s’inscrit totalement dans le cadre des trois piliers qui soutiennent la RSE : Social, Environnement, Économique. Dans son dernier article, Capitaine Carbone vous donne les clefs pour établir les liens entre compensation carbone volontaire et RSE.

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