Les forêts, les océans, les sols, l’éco-agriculture, l’urbanisme écologique… voici la liste non exhaustive des solutions de captation ou de séquestration de carbone. Que ces solutions soient purement naturelles, aidées par la main de l’Homme ou 100% sorties de son esprit, elles permettent de stocker les gaz à effet de serre (GES). Séquestrer le CO2 en plus d’éviter d’en émettre de trop ou de le compenser, c’est s’assurer d’une pérennité pour la planète et l’ensemble de ses écosystèmes.
Les puits de carbone, c’est quoi ?
Solutions naturelles ou pures créations de l’Homme, les puits de carbone sont là pour absorber le CO2 atmosphérique. Mais entre déforestation, artificialisation des sols, bétonnage urbain, ces puits ont eu tendance à se cacher, disparaître et donc, à moins absorber. Scientifiques et acteurs du changement climatique cherchent ensemble à préserver les stockages naturels préexistants, à améliorer leur captage, mais aussi à créer de nouvelles méthodes pour réinventer l’industrie.
Le stockage de carbone se fait dans des milieux stables : forêts, océans, qui sont sensibles au CO2 et qui peuvent en retirer un bénéfice naturel. Ces milieux naturels qui jouent avec le CO2 saturent pourtant et n’arrivent plus à absorber le surplus émis par l’humain. Chaque puits a son propre système serein qui, par lenteur et méthodologie, se sert du CO2 pour se développer. Les plantes par exemple, se servent du carbone pour leur photosynthèse et ainsi créent des nutriments pour l’en-dessous : elles absorbent le C (carbone), utile, et relâchent l’O2 (dioxygène). Les sols stockent le carbone massivement pour y créer des matières carbonées. Aussi le CO2, soluble dans l’eau, plonge dans les océans et y reste pour plusieurs siècles.
Absorption, séquestration pour une longue durée. Stocker le CO2, c’est contrecarrer les émissions massives de GES ainsi qu’accroître l’objectif “neutralité carbone” issu de la COP 21 en 2015. Cependant, seuls, ces puits paraissent inefficaces face au surplus carbonique. Pour atteindre une neutralité, il faut les préserver, les revivifier et enfin, diminuer nos propres émissions.
Emissions carbone de l’Homme = 37,1 gigatonnes par an
Les puits naturels absorberaient 9,5 à 11 Gt de CO2 par an (Source APPA – 2019)
Solutions de captation naturelle
Les émissions carbone ont largement augmenté, à l’inverse des puits de stockage qui eux, ne cessent de diminuer en superficie. L’équilibre s’est perdu au profit d’émissions massives. Déforestation, exploitation d’hydrocarbures ou acidification des océans sont autant de signaux d’alerte sur lesquels se pencher.
Les puits naturels sont forestiers, océaniques ou dans les sols. Ils récupèrent le carbone qui stagne dans l’air au-dessus de nos têtes et façonnent l’air que nous respirons avec plusieurs techniques comme la photosynthèse ou la minéralisation du gaz.
Les solutions artificielles
La Nature au singulier, joue en équipe avec l’Homme pour tenter de décarboner. Mais les compétences des puits de carbone naturels ne sont pas extensibles. Comme un élastique, ils sont sans cesse tendus et sont prêts à craquer. Seuls, même étendus au maximum, ils n’ont aucune chance de compenser l’ensemble de nos émissions de GES. Alors l’objectif, est de réduire notre dépense énergétique et d’agir au quotidien pour éviter la saturation de l’atmosphère.
En se mobilisant et s’inspirant d’innovantes techniques pour décarboner, les industriels et les villes créent de nouveaux puits de carbone. Pour capturer le CO2 urbain, de petites installations voient le jour en ville, comme le CityTree ou encore les rideaux d’algues en façade d’immeubles. D’autres innovateurs regardent plus loin et aperçoivent les cheminées d’usines pour capturer le carbone qui s’en échappe et le ramener en sous-sol.
Plus que d’inventer de nouvelles solutions à l’essai ou d’ores et déjà actives, certains pensent agroécologie pour révolutionner un secteur ou encore écocités pour repenser les modèles. En collaboration, industriels et créateurs de puits, commencent à absorber des quantités phénoménales de carbone. Additionner ses solutions artificielles avec la préservation des milieux pourrait être la solution au problème des émissions de GES.